(Au 3e paragraphe bien lire Baumgarten, plus de référence au coût du projet au paragraphe 9)

PRAGUE, 14 août (Reuters) - Le projet de gazoduc Nabucco a franchi une étape décisive, la Hongrie étant devenue le premier pays à achever sa procédure d'autorisation, ont annoncé mardi les responsables du projet.

Le gazoduc de 1.300 kilomètres de long doit transporter les livraisons de gaz des pays de la région de la mer Caspienne jusqu'en Europe afin de réduire la dépendance des pays européens aux importations de gaz russe.

Ce gazoduc passera par le nord de l'Europe, en empruntant la frontière entre la Turquie et la Bulgarie jusqu'à Baumgarten, en Autriche. Il sera en concurrence avec le Trans-Adriatic Pipeline (TAP), un gazoduc qui doit quant à lui passer par l'Italie.

Nabucco traversera le territoire de la Hongrie sur 384 kilomètres.

Le projet a reçu la dernière autorisation environnementale du gouvernement hongrois qui était nécessaire pour débuter la construction du gazoduc dans les pays d'Europe de l'Est.

"L'octroi de cette autorisation est un pas important en Hongrie et traduit les avancées dans le développement de Nabucco en Europe de l'Ouest", a observé le directeur du projet, Reinhard Mitschek, dans un communiqué.

Avec cette autorisation, Nabucco marque également un point auprès du consortium gazier Shah Deniz II. Ce dernier, mené par BP et Statoil, doit décider l'année prochaine s'il convoie son gaz d'Azerbaïdjan vers l'Europe via Nabucco ou via TAP.

Les préparatifs du projet Nabucco ont démarré en 2002 et une décision finale sur le lancement effectif de la construction du gazoduc doit être prise cette année ou en 2013.

Si le projet Nabucco est mené à son terme le gazoduc sera opérationnel d'ici 2017.

Malgré les nombreuses critiques envers Nabucco - coût trop élevé, trajet trop long, concurrence des autres gazoducs et risque politique -, les six actionnaires du gazoduc, l'autrichien OMV AG, l'allemand RWE, le hongrois MOL, le turc Botas, le bulgare BEH et le roumain Transgaz, ont décidé de maintenir le projet. (Michael Kahn, Henning Gloystein à Londres, Blandine Hénault pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)