Le mois dernier, Aviva Investors France a conservé une opinion légèrement positive sur les actions. La société de gestion estime que les fondamentaux restent solides. Certes, la croissance économique ralentit, mais se maintient à un niveau élevé tandis que les perspectives des entreprises continuent d'être bien orientées. A cet égard, le début de saison de publication des résultats du troisième trimestre, tant aux Etats-Unis qu'en Europe, est globalement meilleur que prévu.

Dans l'ensemble, les sociétés sont parvenues à répercuter en partie la hausse de leurs coûts liée à la forte progression des cours des matières premières et aux goulots d'étranglement dans les chaînes de livraison.

Pour autant, Aviva Investors France pense qu'il est temps, lorsque l'opportunité se présente, de prendre quelques bénéfices sur les valeurs ou secteurs qui ont le mieux performé dans un environnement de marché qui pourrait devenir un peu plus incertain en raison de l'inflation et de l'évolution attendue des politiques des banques centrales.

Les marchés ont largement intégré l'annonce par la Réserve Fédérale début novembre du début du "tapering", soit la réduction progressive des rachats d'actifs dans le cadre du programme d'assouplissement quantitatif, souligne le gérant d'actifs.

Selon lui, les actions pourraient cependant connaître un regain de volatilité d'ici la fin de l'année si les anticipations d'une hausse plus rapide que prévu des taux se renforçaient aux Etats-Unis.

En Europe aussi, le gérant estime que nous pourrions assister à une montée du risque en raison de la divergence de point de vue entre la Banque centrale européenne et les investisseurs.

Fin octobre, Christine Lagarde a confirmé l'analyse selon laquelle l'inflation reste transitoire même si elle dure plus longtemps que prévu. Dans ce cadre, la présidente de la BCE a écarté l'hypothèse d'un relèvement des taux l'an prochain.

Aviva Investors France adhère plutôt à l'analyse de la BCE. L'inflation devrait s'atténuer à partir du second semestre 2022 en raison des effets de base sur les prix de l'énergie. Les tensions sur les prix liées aux problèmes d'approvisionnement devraient par ailleurs s'estomper courant 2022.

Mais constate le gérant, les marchés n'ont pas été convaincus par Christine Lagarde et continuent d'anticiper une hausse des taux en 2022.

Selon Aviva Investors France, l'un des déterminants clefs des marchés pour les prochaines semaines sera donc clairement la réaction des banques centrales face au renforcement des anticipations d'inflation.

Sur le plan sectoriel, le gérant a continué de prendre ses bénéfices sur l'Énergie en zone euro qui a nettement surperformé dans le sillage de la hausse du pétrole, de l'électricité et du gaz.

Il reste cependant encore exposé à ce secteur dont la valorisation demeure attractive et qui devrait continuer de profiter de la hausse des prix de l'énergie. Il maintient sa position sur les semi-conducteurs américains alors que la pénurie perdure dans un contexte de forte hausse de la demande.