19 février (Reuters) - HSBC Holdings a publié mardi un bénéfice annuel inférieur aux attentes en raison d'une hausse des coûts et a prévenu que le ralentissement économique en Chine, les tensions commerciales et les incertitudes liées au Brexit pourraient constituer de nouveaux obstacles cette année.

La banque britannique, qui réalise plus des trois quarts de ses bénéfices en Asie, a dégagé en 2018 un résultat avant impôts de 19,9 milliards dollars (17 milliards d'euros) en 2018, contre 17,2 milliards un an plus tôt. Le consensus des 17 analystes interrogés était de 22 milliards de dollars, selon les données de Refinitiv.

Sur l'exercice, HSBC n'est pas parvenu à dégager un "effet ciseau" positif - un indicateur clé permettant de mesurer si les revenus sont supérieurs aux coûts - et a repoussé cet objectif à 2019. La banque va cependant verser un dividende de 0,51 dollar par action, globalement conforme aux attentes des analystes.

Principaux résultats trimestriels des autres entreprises du secteur :

* RBS PROPOSE UN MEILLEUR DIVIDENDE APRÈS UN BÉNÉFICE DOUBLÉ

15 février - Royal Bank of Scotland a réservé vendredi une bonne surprise à des actionnaires éprouvés par une décennie de restructuration en proposant un dividende de 13 pence par action, supérieur aux attentes, après avoir plus que doublé son bénéfice en 2018.

Plus de 10 ans après son sauvetage par l'Etat britannique en 2008, la banque a cependant prévenu que le Brexit allait compliquer ses efforts de réduction de ses coûts.

RBS a fait état d'un bénéfice net annuel de 1,6 milliard de livres (1,8 milliard d'euros), contre un consensus à 1,4 milliard et un résultat de 752 millions l'année précédente.

* PREMIER BÉNÉFICE DEPUIS 2014 POUR CRÉDIT SUISSE

14 février - Crédit Suisse perçoit une tendance à la stabilisation des marchés en ce début d'année alors que la deuxième banque suisse a annoncé jeudi avoir dégagé en 2018 son premier bénéfice annuel depuis 2014 à l'issue d'un plan de transformation sur trois ans.

Le montant des actifs sous gestion s'est redressé en janvier et il est revenu à ses niveaux de novembre, a précisé Credit Suisse.

La banque suisse a dégagé en 2018 un bénéfice net de 2,057 milliards de francs (1,809 milliard d'euros), un niveau supérieur aux attentes des analystes qui prédisaient 1,968 milliards. Le bénéfice imposable a lui aussi été meilleur que prévu, à 3,405 milliards de francs contre 3,15 milliards anticipés.

* BOND DE 51% DU BÉNÉFICE NET DE COMMERZBANK AU T4

14 février - Commerzbank a annoncé jeudi un bond de 51% de son bénéfice net au quatrième trimestre, alors que la deuxième banque allemande, pour laquelle circulent des rapprochement avec Deutsche Bank, s'est engagée dans une profonde restructuration.

Le bénéfice net de Commerzbank s'est établi à 113 millions d'euros au quatrième trimestre, nettement au-dessus des 75,7 millions attendus par les analystes interrogés par Reuters et des 75 millions enregistrés un an auparavant.

* L'ITALIE ET L'ASSURANCE DOPENT LE T4 DE CRÉDIT AGRICOLE

14 février - Crédit agricole SA a profité des performances de sa banque de détail à l'international et de l'assurance, qui ont compensé le trou d'air dans la banque d'affaires et la gestion d'actifs, pour dépasser les attentes au quatrième trimestre.

Le véhicule coté du groupe Crédit agricole a annoncé jeudi avoir dégagé sur le trimestre un résultat net multiplié par 2,6 à un milliard d'euros là où les analystes attendaient en moyenne un bénéfice de 795 millions d'euros selon le consensus Infront Data pour Reuters.

Sur la période, son produit net bancaire a progressé de plus de 4% à 4,85 milliards d'euros, soutenu par la banque de détail en Italie, où le groupe a racheté trois caisses d'épargne fin 2017, et l'assurance.

* ABN AMRO-BAISSE PLUS MARQUÉE QUE PRÉVU DE SON BÉNÉFICE

13 février - La banque néerlandaise ABN Amro a fait état mercredi d'une baisse bien plus marquée que prévu de son bénéfice net du quatrième trimestre, sous le coup d'une vive hausse de dépréciations de prêts accordés à certains secteurs et d'un investissement important dans l'amélioration des contrôles anti-blanchiment

Le résultat net sur les trois derniers mois de l'année a ainsi reculé de 42%, à 316 millions d'euros, contre 542 millions il y a un an et une prévision moyenne des analystes interrogés par Reuters de 446 millions.

Les dépréciations sur prêts sont passées de 34 millions au dernier trimestre 2017 à 208 millions, des secteurs tels que le transport maritime, les services pétroliers et la joaillerie continuant de traverser une passe difficile malgré une reprise solide de l'économie néerlandaise et une des prix pétroliers en hausse.

* NATIXIS-BÉNÉFICE NET DIVISÉ PAR DEUX AVEC LES MARCHÉS

12 février - Natixis a fait état mardi d'un bénéfice net divisé par deux au quatrième trimestre, plombé comme ses autres concurrents français par ses activités de marchés où la banque a enregistré une perte dans les dérivés actions.

Le résultat net de la filiale cotée du groupe bancaire mutualiste BPCE est tombé sur le trimestre à 252 millions d'euros contre 518 millions un an plus tôt.

Sur l'ensemble de l'année dernière, les revenus dans les activités de marché ont reculé de 15%, avec notamment une chute de 26% dans les actions dont les portefeuilles sont actuellement passés en revue.

* UBI BANCA ACCÉLÈRE LES DÉPRÉCIATIONS, LE PNB RECULE

8 février - UBI Banca a fait état vendredi d'une baisse 12% de son produit net bancaire au quatrième trimestre en raison notamment d'une provision de 253,5 millions d'euros passée sur des dépréciations de prêts.

Sur l'ensemble de l'année, le bénéfice brut d'exploitation de la cinquième banque d'Italie est ressorti à 1,07 milliard d'euros (1,2 milliard de dollars), en repli de 1,7% par rapport aux prévisions, tandis que le ratio coûts/revenus "relativement élevé" s'est établi à 69,5%, note Luigi Tramontana, analyste chez Akros.

UBI a dit avoir cédé pour 1,85 milliard d'euros de créances douteuses l'an dernier et recouvré des prêts pour un montant total de 850 millions d'euros.

* UNICREDIT A FINI 2018 EN FORME

7 février - UniCredit a terminé 2018 sur une dynamique positive avec un bénéfice net au quatrième trimestre supérieur aux attentes et un nouvel allègement du poids de ses créances douteuses.

Hors élément fiscal exceptionnel lié à un changement de norme comptable, la banque italienne a affiché jeudi un bénéfice trimestriel de 840 millions d'euros nettement supérieur aux 693 millions attendus par les analystes selon un consensus fourni par l'établissement lui-même.

UniCredit a abaissé son ratio de créances douteuses sur le trimestre à 7,7%, soit le meilleur d'Italie, et elle a confirmé son objectif d'un bénéfice net de 4,7 milliards d'euros en 2019.

* SOCGEN ABAISSE AUSSI SES OBJECTIFS À CAUSE DES MARCHÉS

7 février - Société générale a annoncé jeudi des résultats au quatrième trimestre globalement en ligne avec les attentes du marché et a décidé à son tour de réviser à la baisse ses objectifs financiers à horizon 2020 avec un renforcement des économies et des cessions.

La troisième banque française par la capitalisation boursière explique vouloir ainsi adapter sa feuille de route stratégique à la persistance d'un environnement de taux bas au sein de la zone euro et aux difficultés structurelles dans les activités de marché, surtout dans les taux, crédit et changes.

Elle prévient ainsi que cet environnement de taux se traduira par un manque à gagner d'environ 500 millions d'euros sur ses revenus en 2020. La banque compte aussi accroître ces cessions d'actifs d'ici 2020 pour renforcer sa solvabilité financière.

* COMMISSIONS ET PRÊTS DOPENT LE BÉNÉFICE D'ING

6 février - ING, premier groupe néerlandais de services financiers, a fait état mercredi d'un bénéfice imposable courant meilleur que prévu, de 1,69 milliard d'euros, au quatrième trimestre, à la faveur d'une hausse de ses commissions et de ses revenus nets d'intérêts.

Les analystes interrogés par Reuters l'attendaient en moyenne à 1,57 milliard d'euros sur les trois mois clos fin décembre, après 1,56 milliard d'euros il y a un an.

Le groupe, auquel a été infligée en septembre une amende de 775 millions d'euros pour des manquements en termes de lutte contre le blanchiment d'argent, a dit avoir conquis de nouveaux clients et enregistré une croissance nette de son portefeuille de prêts de 3,2 milliards d'euros. La marge nette d'intérêts est ressortie à 1,56%, contre 1,58% au quatrième trimestre 2017, mais le coefficient d'exploitation s'est amélioré pour passer de 59,9% à 57,1%.

* BNP PARIBAS REVOIT SES OBJECTIFS APRÈS UN FAIBLE T4

6 février - BNP Paribas a revu mercredi à la baisse certains de ses objectifs financiers pour 2020 après un quatrième trimestre 2018 plombé par une chute des revenus dans les activités de marché.

La deuxième banque de la zone euro par la capitalisation boursière s'attend désormais pour 2020 à un rendement de ses fonds propres (ROE) de 9,5% contre un objectif initial de 10%.

Elle a également revu à la baisse son objectif de croissance des revenus sur la période 2016-2020.

* LAZARD FAIT MIEUX QUE PRÉVU AU T4 AVEC LE M&A

5 février - La banque d'affaires Lazard a publié mardi un bénéfice au quatrième trimestre supérieur aux attentes, la solide performance enregistrée dans le domaine des fusions et acquisitions ayant compensé la baisse des revenus tirés de sa gestion d'actifs.

Les revenus générés par le conseil en M&A ont augmenté de 19% à 398,6 millions de dollars (348,7 millions d'euros) sur la période octobre-décembre.

Le bénéfice net ajusté est ressorti à 118,9 millions de dollars, 94 cents par action, contre 148,1 millions (1,12 dollar par action) un an plus tôt. Il est supérieur au consensus moyen de 92 cents par action, selon des données IBES pour Refinitiv.

* INTESA TIENT SA PROMESSE DE DIVIDENDE

5 février - Intesa Sanpaolo, plus grande banque de détail italienne, a respecté son engagement de verser 3,45 milliards d'euros de dividendes à ses actionnaires, soit un taux de distribution de 85%, après avoir fait état mardi d'un bénéfice net en hausse en 2018, à 4,05 milliards d'euros contre 3,8 milliards en 2017, malgré une fin d'année difficile.

Le quatrième trimestre a été marqué par une baisse de plus de 5% du revenu net d'intérêts, par la faiblesse des commissions tirées de la gestion d'actifs et de l'assurance et par une nette progression des charges de personnel, trois éléments ayant entraîné une contraction de 17% du bénéfice d'exploitation par rapport au trimestre précédent.

Le ratio de fonds propres CET 1 en pleine application ("fully-loaded") est resté globalement stable à 13,6%.

* DANSKE BANK PROPOSE UN DIVIDENDE PLUS FAIBLE QUE PRÉVU

1er février Danske Bank, empêtrée dans un scandale de blanchiment d'argent, propose un dividende de 8,5 couronnes danoises (1,14 euro) par action au titre de l'exercice 2018, contre 8,64 couronnes attendues par le marché selon un consensus Reuters.

Le groupe bancaire danois - qui avait lancé en décembre un deuxième avertissement sur ses bénéfices 2018, laissant peu de place à des surprises lors de l'annonce des résultats - table pour 2019 sur un bénéfice net compris entre 14 et 16 milliards de couronnes (consensus 15,04 milliards), après celui de 15,00 milliards réalisé en 2018.

Danske a aussi annoncé qu'elle consacrerait jusqu'à deux milliards d'euros à l'intensification de ses efforts de lutte contre le blanchiment de capitaux. Le titre a ouvert en hausse de 2,5%.

* DEUTSCHE BANK RENOUE AVEC LE BÉNÉFICE EN 2018

1er février - Deutsche Bank affiche comme prévu un bénéfice sur l'exercice 2018, une première en quatre ans, malgré une perte nette de 409 millions d'euros au quatrième trimestre, plus marquée que prévu au vu d'un consensus du marché qui était de 268 millions.

Le premier groupe bancaire d'Allemagne, qui fait l'objet de spéculations récurrentes sur une fusion avec Commerzbank , a été pénalisée au quatrième trimestre par la faiblesse persistante de ses activités de trading - comme de nombreuses autres banques en raison de la volatilité des marchés en fin d'année - et ses revenus tirés du trading obligataire ont chuté de 23%.

Sur l'exercice, le bénéfice net ressort à 341 millions d'euros, contre une perte nette de 735 millions en 2017. Le ratio CET 1 était de 13,6% à fin décembre 2018.

* SANTANDER SOUTENUE PAR LE BRÉSIL, À LA PEINE EN ESPAGNE

30 janvier - Banco Santander a fait état mercredi d'une hausse de son résultat net au quatrième trimestre et sur l'ensemble de l'année grâce notamment à une solide performance au Brésil, son principal marché, et à une hausse du revenu net d'intérêts, qui ont contrebalancé une chute de 18% du bénéfice en Espagne.

"La tendance sur le revenu d'activité semble positive mais elle est partiellement contrebalancée par la hausse des coûts, et si la taille du bilan a augmenté, elle est légèrement inférieure à notre estimation", écrit Jefferies dans une note, ajoutant que le bénéfice net trimestriel est supérieur de 8% au consensus.

Le résultat net trimestriel de Santander a crû de 1,4% au Brésil, permettant à la banque espagnole de dégager au total un bénéfice net en hausse de 4% au quatrième trimestre par rapport au trimestre précédent et de 28% sur 2018 à 7,81 milliards d'euros, contre 7,83 milliards d'euros attendus par les analystes.

* UBS - T1 VU DIFFICILE APRÈS UN T4 INFÉRIEUR AUX ATTENTES

22 janvier - UBS a fait état mardi d'un recul plus marqué que prévu de son bénéfice imposable ajusté au quatrième trimestre, sous le coup à la fois d'un recul de 22% de la contribution des activités gestion de fortune - l'activité phare de la première banque suisse - mais aussi du repli des résultats de la banque d'investissement.

L'établissement, qui a relevé son dividende de cinq centimes à 0,70 franc suisse et dit qu'il allait racheter jusqu'à un milliard de dollars de ses propres actions, ajoute que le sentiment mitigé des investisseurs allait continuer de peser sur ses résultats au premier trimestre 2019.

"L'absence de progrès dans la résolution des tensions géopolitiques, un protectionnisme en hausse, des différends commerciaux et une volatilité accrue, qui ont pesé sur le sentiment et la confiance des investisseurs (...) en particulier au quatrième trimestre, devraient affecter l'activité client au premier trimestre 2019", poursuit UBS.

* Aux ETATS-UNIS, les grandes banques de Wall Street ont souffert au quatrième trimestre de la forte et soudaine volatilité sur les marchés financiers, qui a notamment fait plonger le revenu de leurs activités de trading obligataire.

Malgré ce motif de déception, les investisseurs ont aussi retenu des éléments rassurants sur la dynamique globale du secteur bancaire américain, notamment chez Bank of America et Goldman Sachs. (Service Entreprises)