Pour la septième fois consécutive, la BCE a abaissé ses taux directeurs de 25 points de base. Une décision attendue même si, après la réunion de mars, la tendance était plutôt à une pause. Entre temps, Donald Trump a lancé sa guerre commerciale et les perspectives de croissance se sont dégradées. C’est pourquoi la BCE a finalement procédé à cette baisse. Durant sa conférence de presse, Christine Lagarde a souligné le caractère unanime de la décision.
La BCE a ainsi ramené le taux de dépôt à 2.25%. Dans sa dernière estimation, début février, la BCE estimait le taux neutre entre 1.75% et 2.25%. Ainsi, la référence à une politique monétaire "restrictive" a été retirée du communiqué.
Si Christine Lagarde a reconnu que les droits de douane sont un choc négatif sur la croissance, elle a en revanche indiqué que les effets sur l’inflation deviendront "plus clairs avec le temps".
La présidente de la BCE a surtout souligné "l’exceptionnelle incertitude" de la situation actuelle et a donc refusé de se "pré-engager" sur une trajectoire particulière. Comme toujours, la BCE conserve une approche "meeting by meeting" et dépendante des données.
De son côté, le marché anticipe trois baisses de taux supplémentaires d’ici à la fin de l’année, soit un taux de dépôt à 1.5%.