SYDNEY (Agefi-Dow Jones)--BHP Billiton a publié mardi un bénéfice net annuel en baisse de 37%, en raison de charges exceptionnelles, mais le plus grand groupe minier mondial en termes de capitalisation boursière a enregistré une hausse de 33% de son résultat ajusté et son conseil d'administration a voté un dividende record au titre d'un exercice soutenu par des hausses des prix pour la plupart de ses matières premières.

Pour l'exercice 2017-2018 clos à la fin juin, le bénéfice net de BHP a atteint 3,71 milliards de dollars, contre 5,89 milliards de dollars l'année précédente. Le résultat net du groupe a été pénalisé par de lourdes dépréciations de 5,2 milliards de dollars principalement liées aux actifs prétroliers et gaziers terrestres aux Etats-Unis, dont BHP Billiton a annoncé la vente à BP pour 10,5 milliards de dollars il y a un mois.

Mais en retirant ces éléments exceptionnels, le résultat de BHP a crû de 33%, 8,93 milliards de dollars, le niveau le plus élevé depuis 2014, a indiqué le groupe. Le résultat ajusté des activités poursuivies a lui aussi augmenté de 33%, à 9,62 milliards de dollars.

"Nous allons créer une dynamique en 2019 et au-delà", a déclaré le directeur général du groupe, Andrew Mackenzie. "Il est fort possible qu'un montant important d'argent revienne dans les poches des actionnaires", a-t-il ajouté.

Les administrateurs de BHP Billiton ont voté un dividende de 63 cents par action, portant la rémunération totale des actionnaires du groupe à 1,18 dollar par action, contre 83 cents au titre de l'année précédente.

A l'instar de ses rivaux, BHP Billiton a profité de la hausse des prix des matières premières. Les prix moyens du pétrole, du cuivre et du charbon métallurgique ont connu des hausses respectives de 26%, 23% et 9% tandis que le minerai de fer a lui enregistré une légère baisse de 3% au cours de l'exercice écoulé.

BHP Billiton a également augmenté sa production. La production totale de cuivre a bondi de 32% sur l'exercice entier, tandis que celle de minerai de fer a progressé de 3% et celle de charbon métallurgique a augmenté de 7%. Sa division pétrole a elle vu sa production reculer de 8%.

-Rhiannon Hoyle, The Wall Street Journal (Version française Julien Marion) ed: LBO

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