"A mon avis, l'accord concernant la reprise (de la division) de RBI par BNP Paribas est déjà conclu, car Raiffeisen n'a pas d'autre solution", a dit l'une des sources. "Ce seront donc les Français qui dicteront leurs conditions et le retard dans les discussions reflète (les efforts) pour parvenir au prix final."

La seconde source a indiqué que l'accord serait annoncé dans quelques jours.

Ni le porte-parole de Raiffeisen à Vienne ni celui de la banque française à Paris n'ont souhaité commenter ces informations.

La banque autrichienne vend Raiffeisen Bank Polska parce qu'elle n'a pas la taille nécessaire pour générer des bénéfices décents sur un marché polonais hautement concurrentiel, où les taux d'intérêt sont bas.

BNP Paribas devrait fusionner cette division avec sa filiale polonaise, sixième banque du pays, afin de réaliser des économies d'échelle.

Raiffeisen avait confirmé le mois dernier qu'elle comptait introduire en Bourse sa filiale polonaise ou bien vendre une participation majoritaire.

Le régulateur polonais KNF devrait autoriser l'opération, à la condition que Raiffeisen conserve dans ses comptes un portefeuille de crédits immobiliers libellés en francs suisses évalué à 9,7 milliards de zlotys.

Raiffeisen Bank Polska a une valeur comptable de 6,49 milliards de zlotys (1,54 milliard d'euros) et un actif de 48,97 milliards de zlotys.

De son côté, BGZ, la filiale polonaise de BNP Paribas, dispose d'un actif de 73 milliards de zlotys.

La fusion des deux banques représenterait donc plus de 103 milliards de zlotys d'actifs.

Les analystes estiment que Raiffeisen Bank Polska devrait être vendue sur la base d'un ratio compris entre 0,6 et 1 de sa valeur comptable.

(Wojciech Zurawski et Marcin Goclowski, avec Alexandra Schwarz-Goerlich à Vienne et Maya Nikolaeva à Paris; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Matthieu Protard)