4 novembre (Reuters) - Groupon plonge de près de 30% mercredi à Wall Street après avoir livré la veille des prévisions de résultats en deçà des attentes des analystes pour le trimestre en cours et pour l'ensemble de l'exercice.

Le groupe d'e-commerce a également annoncé mardi soir une série de mesures destinées à redresser ses activités, dont une augmentation de ses dépenses publicitaires.

Mais cela n'a pas convaincu les investisseurs et l'action du spécialiste des remises groupées s'effondre de 27,5% à 2,92 dollars vers 17h30 GMT, après un creux de trois ans à 2,78.

A ce cours, l'ex-tête d'affiche du commerce en ligne affiche une capitalisation boursière de moins de deux milliards de dollars, contre quelque 13 milliards lors de son IPO en 2013, son prix d'introduction étant alors de 20 dollars.

"Nous comprenons les investissements du groupe dans la stratégie marketing mais selon nous cela ne va pas résoudre son principal problème, qui est de construire un produit plus attirant, qui conquiert les utilisateurs de manière virale", soulignent les analystes de PiperJaffray dans une note.

Plusieurs analystes ont abaissé leur objectif de cours sur le titre, le plus bas à 2,25 dollars.

Ex-leader du marché à forte croissance des coupons en ligne, Groupon doit désormais faire face à la concurrence de Yelp et GrubHub pour les promotions dans des commerces locaux mais aussi aux offres à tarif réduit proposées par Amazon.com, eBay. ou Priceline Group sur des marchandises ou des voyages.

Dans une note intitulée "Aridité du résultat par action au troisième trimestre et désert en vue", des analystes de RBC Capital Markets estiment que Groupon a besoin d'une restructuration en profondeur.

Il existe malgré tout une lueur d'espoir pour Groupon, qui compte près de 50 millions d'utilisateurs actifs. D'après les analystes d'Evercore ISI, près de 800.000 commerces proposent des offres sur le site de Groupon, soit à peu près deux fois moins que sur Amazon mais dix fois plus que sur Yelp.

Groupon a également annoncé mardi la démission du poste de directeur général de son cofondateur Eric Lefkovsky, qui a immédiatement repris le rôle de président du conseil d'administration.

Les fonctions de directeur général sont désormais assumées par l'ex-directeur des opérations du groupe, Rich Williams. (Supantha Mukherjee; Myriam Rivet pour le service français, édité par Véronique Tison)