Vers 17h25 GMT, l'action BofA perdait 1,51% à 28,03 dollars contre une progression de 0,05% du S&P 500 et un recul infime de l'indice bancaire KBW (-0,02%). Cette baisse porte à 5% le recul de la valeur depuis le début de l'année, contre -6,8% pour le KBW sur la période.

A la faveur d'une bonne maîtrise de ses coûts, Bank of America Merrill a dégagé un résultat net en hausse de 35% sur les trois mois à fin septembre, l'établissement profitant également comme ses pairs de la remontée des taux, de la baisse de la fiscalité et de la bonne santé de l'économie américaine.

Mais certains analystes ont noté que, dans un contexte équivalent, BofA a fait moins bien que ses concurrents, soulignant la progression limitée de son portefeuille de prêts.

"Cela a été une vraie surprise de voir que d'autres banques ont enregistré une hausse supérieure aux attentes de l'augmentation de leurs prêts", a déclaré R.J. Grant, directeur de trading chee Keefen, Bruyette & Woods.

Le portefeuille total de prêts de Bank of America n'a ainsi augmenté que de 0,3%, à 930 milliards de dollars (803 milliards d'euros), sur le troisième trimestre, contre une hausse de 6% pour JPMorgan Chase et un gain de 4% pour Citigroup.

BofA est la quatrième grande banque américaine à publier ses résultats du troisième trimestre.

Les résultats de JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo ont été diversement accueillis vendredi à Wall Street, avec un recul de 0,9% pour la première et des gains de 2,6% et 1,8% respectivement pour les deux autres.

Les revenus tirés par BofA de ses conseils en fusion & acquisition ont baissé de 26% sur le troisième trimestre, ce qui a conduit Paul Donofrio, directeur financier de la banque, à souligner que cette dernière s'efforçait de remettre son activité de banque d'investissement dans le bon sens de la marche.

"Je sais que l'on peut faire mieux", a-t-il dit lors d'une conférence téléphonique.

Le bénéfice net de Bank of America s'est élevé à 6,7 milliards de dollars, soit 66 cents par action, au troisième trimestre, contre 4,96 milliards de dollars (46 cents par action) un an plus tôt.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 0,67 dollars alors que les analystes attendaient en moyenne un bénéfice de 62 cents par action, selon les données I/B/E/S de Refinitiv.

Goldman Sachs et Morgan Stanley publieront leurs résultats mardi.

(Imani Moise à New York et Siddharth Cavale à Bangalore, Benoit Van Overstraeten pour le service français)