NEW YORK, 18 novembre (Reuters) - Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ a accepté de payer 315 millions de dollars (251,3 millions d'euros) au régulateur bancaire de New York pour avoir présenté un rapport inexact concernant le traitement inapproprié de transactions touchant à des pays soumis à un embargo américain, a annoncé mardi le régulateur.

Ce rapport servait de base à un règlement à l'amiable de 250 millions de dollars conclu par la banque l'an dernier avec le département des services financiers de New York (DFS), pour avoir caché des informations qui auraient aidé les autorités à contrôler des transactions avec l'Iran et la Birmanie entre 2002 et 2007.

La banque a "trompé" le département en concluant un accord à l'amiable en 2013, tout en occultant des informations clés dans un rapport présenté comme étant objectif, selon une ordonnance sur consentement signée mardi par le surintendant du DFS, Benjamin Lawsky, et le président de la banque, Nobuyuki Hirano.

Dans le cadre du dernier accord en date, la plus grande banque du Japon déménagera à New York ses opérations de mise en conformité avec la réglementation bancaire et de lutte contre le blanchiment d'argent, annonce le département dans un communiqué.

Plusieurs cadres de la banque ont également été visés, l'un d'entre eux ayant été poussé à démissionner, est-il précisé. Les dirigeants concernés n'étaient pas immédiatement disponibles.

Le groupe de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC), qui a écrit le rapport de 2008 pour la banque, a accepté en août de verser 25 millions de dollars et de ne pas mener certaines missions à New York pendant une période de deux ans après avoir été accusé par le régulateur d'avoir modifié ses conclusions sous la pression des avocats et dirigeants de la banque japonaise. (Karen Freifeld, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Guy Kerivel)