"Une série de résultats décevants et de nouveaux objectifs de moyen terme plus conservateurs", titre Baader Helvea. "Sous les attentes", lui répond UBS. Les chiffres publiés ce matin par Julius Baer ne déclenchent aucune mansuétude chez ses compatriotes. Les bénéfices sont plus modestes que prévu, le ratio CET1 est moins solide qu'attendu et il n'y a pas de programme de rachat d'actions, regrette Daniele Brupbacher chez UBS (achat, objectif 46,10 CHF). Tomasz Grzelak, de Baader (conserver, objectif 47 CHF), partage les conclusions de son confrère. Il a aussi pris acte du programme d'économies de 100 millions de francs, une réaction désormais habituelle au sein des établissements qui déçoivent le marché. "Globalement, nous nous attendons à ce que le marché révise en baisse ses prévisions de résultats, mais cela devrait se terminer dans la zone des 0 à 5% compte tenu du programme de réduction des coûts", estime Grzelak, qui s'attend toutefois à ce que la perception négative qui entoure actuellement le dossier perdure, compte tenu des chiffres et de la prudence affichée par le management.
 
Tir groupé des françaises
 
En Europe, les fortunes sont diverses pour l'instant parmi les grands établissements bancaires, alors que s'ouvre une quinzaine très chargée pour le secteur. UBS, qui avait essuyé les plâtres le 22 janvier, a déçu. A l'inverse, Santander a fait mieux que prévu. Vendredi, la Deutsche Bank a publié son premier bénéfice annuel en quatre ans. Cette semaine, Intesa, BNP Paribas, ING Groep, Nordea, Unicredit, DNB ASA, Sampo et Société Générale publieront leurs trimestriels. Pour la banque rouge et noire, la cause est entendue : les résultats seront mauvais, mais ils ont déjà fait l'objet d'un avertissement. Natixis, qui publiera le 12 février, a aussi averti à cause d'une perte exceptionnelle. Crédit Agricole fermera la marche des établissements français le 14 février.