"Veolia est en position de délivrer une croissance annuelle du dividende de 8% sur la période 2018 à 2023. Suez non". Tel est le principal argument développé ce matin par le bureau d'études allemand à l'appui de son choix. Après son début d'année raté (avec un gros avertissement à la clef), le spécialiste estime en effet que Suez va devoir rattraper son retard avant de pouvoir mieux rémunérer ses actionnaires. Or cela prendra du temps, beaucoup de temps même puisque Berenberg n'attend une normalisation sur les résultats qu'en… 2023 ! D'ici là, Suez sera en mesure de délivrer un coupon, mais pas de le faire évoluer de façon intéressante (voire de ne pas le faire évoluer du tout).

Le parcours financier du groupe est compliqué par les effets de change adverses, un plan d'économies qui peine à délivrer des résultats et des frais annexes importants liés à l'acquisition de GE Water. Cette situation entraîne une vraie décorrélation avec Veolia, estime l'analyste. Car par ailleurs, les tendances de fond sont plutôt encourageantes pour les deux entreprises.
 

La trajectoire des dividendes, supposée, de Berenberg, avec le rendement théorique (source Berenberg - cliquer pour agrandir)