"Pour ce dernier, à la tête du parti du populaire européen, à la suite du Brexit, les citoyens européens s’attendent à ce que les activités libellées en euro et les activités rattachées à l’euro soient exercées sur le territoire européen. Dit autrement, il n’est pas concevable que ces activités restent à Londres.

L’activité de compensation qui concerne les trois quarts des transactions libellées en euro (tous les jours un peu plus de 500 milliards d’euros), est particulièrement pointée du doigt. Si une telle interdiction était décidée, près de 100 000 postes pourraient alors être remis en question selon Xavier Rolet, le président de la London Stock Exchange, cité dans le journal britannique The Guardian fin 2016.

La Banque centrale européenne avait précédemment tenté de relocaliser cette activité de compensation des transactions en euros à l’intérieur l’union monétaire. Cependant elle avait été confrontée à une opposition de la Cour de justice de l’UE en 2015. Probablement aura-t-elle gain de cause cette fois-ci. 

Dernièrement le président de JP Morgan, Jamie Dimon s’est efforcé de rassurer les autorités londoniennes en indiquant que le déclenchement du processus de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne n’entrainerait pas un déplacement massif du personnel basé à Londres dans les deux à venir. Il a cependant précisé, par ailleurs, qu’il s’attendait à ce que dans le même laps de temps les autorités européennes fassent pression pour que les nouvelles embauches se fassent au-delà des frontières britanniques, à  Paris, Francfort, Dublin ou Amsterdam. "