Valneva engrange. Le laboratoire a levé 50 millions d'euros lors d'un placement privé proposé à 3,75 EUR par action, qui provoque une dilution de 17% pour les actionnaires existants, hormis Groupe Grimaud et MVM Life Science Partners, qui ont participé à la levée de fonds. Le premier détiendra dorénavant 15,1% du capital et le second 7,3%. Environ 81% des titres placés l'ont été à des investisseurs qualifiés américains. Les fonds permettront aux programmes cliniques en cours de progresser, en particulier les candidats-vaccins contre le Chikungunya et la maladie de Lyme. Au 30 juin dernier, la trésorerie de Valneva ressortait à 37,7 millions d'euros et sera donc enrichie du produit net de l'opération. La levée de fonds a été bien accueillie puisque la société ne visait initialement que 40 millions d'euros. C'est Guggenheim Securities et Oddo BHF qui ont orchestré l'opération.
 
Genfit, de l'importance d'être précis. Le laboratoire nordiste est en général peu avare en communications, mais il aurait mieux fait d'en dire plus en début de semaine. Dans un communiqué distinct de celui de ses comptes trimestriels, le groupe avait en effet annoncé le départ de Sophie Mégnien, sa directrice médicale, en saluant son parcours avec les formules d'usage, c’est-à-dire celles qui conviennent aussi bien à un dirigeant de société cotée qu'à votre collègue Raymond pour son départ à la retraite. Mais comme Genfit est en phase III dans une indication explosive, le départ n'est pas anodin. L'action a chuté en bourse, mais pas à cause des résultats comme on a parfois pu le lire. Le management a donc décidé de communiquer pour dissiper le malentendu, en faisant témoigner Sophie Mégnien. "Cette décision est strictement personnelle et n'est aucunement liée ni à Genfit ni au déroulement de ses programmes de R&D", explique l'intéressée, qui "à toutes fins utiles", précise qu'elle ne part pas chez la concurrence et ajoute opportunément qu'elle réitère sa "plus grande confiance" dans le développement d'Elafibranor. Suffisant pour inverser les deux séances de forte baisse ?
 
Genkyotex publie ses comptes. La société a publié des comptes semestriels qui font apparaître une trésorerie de 9,3 millions d'euros au 30 juin, qui s'est depuis enrichie des capitaux levés en août et du paiement d'étape SIIL. La visibilité financière est assurée jusqu'au 3ème trimestre 2019. Genkyotex avait communiqué plus tôt dans la semaine sur le recrutement de sa phase II avec GKT831. La société avait émis une tranche de 5 millions d'euros d'OCABSA en août dans le sillage du contrat de financement signé avec Yorkville.
 
Oncodesign publie ses comptes. La trésorerie au 30 juin, 9,76 millions d'euros, n'a que faiblement reculé sur le premier semestre, grâce au versement de GSK. Oncodesign attend encore le versement du CIR, qui devrait se monter à 3,2 millions d'euros d'ici la fin de l'année.

On reparle du naproxcinod. Tel le phénix, le naproxcinod de Nicox renaît ponctuellement de ses cendres. L'inhibiteur de cyclooxygénase donneur d'oxyde nitrique, qui avait failli faire la fortune du laboratoire avant qu'il n'aille se rincer l'œil dans d'autres domaines, avait fait l'objet d'un accord de licence exclusive au profit du laboratoire américain Fera Pharmaceuticals. Trois ans plus tard, les parties ont amendé l'accord : Fera veut cibler une maladie rare avec naproxcinod, mais l'indication restera secrète pour l'instant. On sait juste que l'Américain veut obtenir le statut de médicament orphelin et qu'il reste responsable de tout le processus. Nicox recevra un paiement unique de 40 millions de dollars si les ventes annuelles du naproxcinod atteignent 1 milliard de dollars toutes indications confondues, ce qui revient à dire qu'il faudrait que le candidat devienne une sorte de blockbuster pour déclencher le paiement d'étape. Nicox pourrait se consoler avec les redevances de 7% sur les éventuelles futures ventes aux Etats-Unis. Dans l'accord initial, Nicox était éligible à cette même redevance et à 35 millions de dollars de paiements d'étape.