Paris (awp/afp) - Le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a légèrement revu à la hausse la production mondiale de blé et confirmé la tendance de la récolte russe, partie pour pulvériser une fois de plus tous les records, prévoyant toutefois une légère baisse des stocks mondiaux.

Le nouveau rapport USDA révise mardi à 744,8 millions de tonnes (Mt) la récolte mondiale de blé (743,1 Mt le mois dernier), une récolte tirée plus que jamais par l'épi russe, désormais estimé à 81 Mt contre 77,5 Mt le mois dernier (et 72,5 Mt l'an dernier, exercice record !).

Mais la progression de la récolte des rives de la mer noire est légèrement compensée par une révision à la baisse des récoltes australienne (-1 Mt à 22,5 Mt) et européenne (-700.000 tonnes à 148,8 Mt).

Euronext, légèrement dans le vert en fin de séance, semblait toutefois davantage réagir au niveau de stocks final pour le monde, en légère baisse de 1,6 Mt à 263,1 Mt, une baisse imputable à une révision à la baisse des stocks australiens de fin de campagne (-1,9 Mt à 3,7 Mt).

Cette baisse était justifiée par une réévaluation des... stocks de début de campagne et donc de la récolte de l'année précédente.

Hormis cette donnée, "il n'y a pas eu de grande surprise", notait Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel, pour qui le ministère n'a fait que valider l'hypothèse des 81 Mt de blé russe et une hausse des stocks de fin de campagne pour ce pays à 16,8 Mt (+1,5 Mt).

Le marché "s'attendait à un rapport où la hausse de production russe pouvait avoir plus d'effet sur la production mondiale", estimait-il.

La production mondiale de maïs est très légèrement revue à la baisse à 1.032,6 Mt (-0,8 Mt), mais les stocks de fin de campagne augmentent de 1,6 Mt, une hausse imputable aux Etats-Unis.

Enfin, en soja, l'estimation de production mondiale tutoie toujours un peu plus la récolte record de l'an dernier, avec 348,4 Mt (+1,1 Mt). Les stocks de fin de campagne, eux, sont inchangés, voire en très légère baisse, une évolution rendue possible notamment par une baisse des stocks de début de campagne américains, une estimation "ambitieuse sur les perspectives d'export", pour M. Le Molgat.

afp/rp