Adient Aerospace, qui concevra des sièges pour les appareils construits par le groupe américain et ses concurrents, les vendra aux compagnies aériennes et aux sociétés de leasing, ont indiqué les deux entreprises dans un communiqué.

Certaines prévisions estiment que le marché des sièges d'avions représentera 6 milliards de dollars (5 milliards d'euros) en 2026, contre 4,5 milliards en 2017, ont-elles précisé.

Avec cette alliance, Boeing cherche à résoudre le problème des goulots d'étranglement qui affectent la fabrication des cabines et a contribué à des retards de livraison d'avions ces deux dernières années.

Ces difficultés industrielles peuvent coûter 100.000 dollars par jour aux constructeurs, selon Rob Stallard, analyste chez Vertical Research Partners.

"Les deux sociétés investissent dans cette coentreprise parce que la chaîne d'approvisionnement des sièges est un défi permanent pour les clients et le secteur", a déclaré Ulrich Andree, directeur de la communication d'Adient à Reuters.

Adient, que Johnson Controls (JCI) a séparé du reste de ses activités, est le numéro un mondial de la fourniture de sièges pour voitures, avec une part de marché de 34%.

Habituellement, les équipementiers comme B/E Aerospace et Zodiac Aerospace vendent directement les sièges aux compagnies, un processus qui peut engendrer d'importants retards industriels en raison des exigences de personnalisation et de l'approbation nécessaire des régulateurs.

Après une série d'avertissements sur résultats, Zodiac va fusionner avec l'équipementier pour l'aérospatiale et la défense Safran, qui espère boucler ce rachat en février.

(Tim Hepher; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Safran, Zodiac Aerospace, Boeing Company (The), Adient PLC