BRASILIA, 6 juin (Reuters) - Le président brésilien Jair Bolsonaro a menacé vendredi de quitter l'Organisation mondiale de la santé (OMS) après que l'agence des nations unies a averti les gouvernements latino-américains du risque que représente la levée des mesures de confinement avant d'avoir réussi à ralentir la propagation de l'épidémie de coronavirus dans la région.

Jeudi, un nouveau record de décès a fait passer le Brésil devant l'Italie en terme de nombre de morts. Cependant, Bolsonaro continue de demander une levée rapide des mesures d'isolement ordonnées, affirmant que le coût économique de l'épidémie est supérieur aux risque sanitaire.

Dans un éditorial publié en une du journal de Sao Paulo, Folha, le quotidien soulignait que seulement 100 jours se sont écoulés depuis que Bolsonaro a décrit le virus qui "tue un brésilien par minute" comme "une légère grippe".

"Tandis que vous lisiez cela, un brésilien est mort du coronavirus", déclare le journal.

Les deux pays les plus peuplés d'Amérique latine, le Brésil et le Mexique, voient leurs taux d'infections au coronavirus être bien supérieur à ceux des autres pays de la région.

Vendredi soir, le Brésil a fait état de 1.005 morts supplémentaires et le Mexique en a recensé 625. (Lisandra Paraguassu, Ricardo Brito, Gabriela Mello à Sao Paulo, Gram Slattery et Pedro Fonseca à Rio de Janeiro et Adriana Barrera à Mexico; version française Camille Raynaud)