Paris (awp/afp) - Le marché de la dette a fini sans changement vendredi, la publication des chiffres sur l'emploi aux États-Unis suscitant dans un premier temps un mouvement de tension des taux d'emprunt, qui se sont néanmoins stabilisés en fin de séance.

"Les chiffres d'emploi publiés aujourd'hui sont un peu difficiles à lire du fait des effets des ouragans mais, malgré ces perturbations massives, le taux de chômage a encore reculé, signe d'une forte dynamique du marché du travail", a estimé auprès de l'AFP Thibault Prébay, directeur général adjoint de Financière Arbevel.

"Et, surtout, le salaire horaire moyen a été révisé à la hausse, offrant le premier symptôme du retour d'une pression inflationniste salariale", a-t-il poursuivi.

Le nombre d'emplois a reculé aux États-Unis en septembre pour la première fois depuis sept ans à cause des ouragans, ce qui n'a pas empêché le taux de chômage de reculer encore à son plus bas niveau depuis 2001.

Et alors que la faiblesse de l'inflation américaine a suscité des inquiétudes ces derniers temps, la rémunération horaire moyenne a grimpé de 12 cents en septembre, ce qui porte l'augmentation annuelle à 2,9%.

"Une telle publication va sans doute pousser la Fed à être plus agressive pour remonter ses taux directeurs et cela se traduit de façon assez classique par une remontée des taux d'emprunt un peu partout sur le marché obligataire", a expliqué l'expert.

Néanmoins, dans un second temps, les investisseurs ont semblé prendre davantage en compte le recul des emplois, ce qui a limité d'autant le mouvement de tension.

Contrairement aux jours précédents, la dette espagnole a suivi le mouvement général, les investisseurs prenant un peu de recul sur la situation, à la faveur de l'apparition des premiers gestes qui pourraient faciliter un dialogue entre les séparatistes catalans et le gouvernement.

A 18H00 (16H00 GMT), le taux d'emprunt à dix ans de l'Espagne a très légèrement progressé à 1,709%, contre 1,699% jeudi à la clôture du marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Celui de l'Italie s'est stabilisé à 2,147%, contre 2,150%, tout comme celui de l'Allemagne à 0,459%, contre 0,456%. Celui de la France est resté identique à 0,735%.

En dehors de la zone euro, le taux britannique a terminé en repli à 1,363%, contre 1,387%.

A la fermeture des marchés européens, aux États-Unis, le taux d'emprunt à dix ans évoluait à 2,353%, contre 2,348% jeudi, et celui à 30 ans s'affichait à 2,888%, contre 2,890%, tandis que le taux à deux ans s'établissait à 1,500%, contre 1,487%.

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