Paris (awp/afp) - Le marché de la dette a peu bougé lundi, les investisseurs attendant dans le calme les derniers grands rendez-vous monétaires de l'année, avec une réunion de la Fed mardi et mercredi, puis de la BCE jeudi.

"Les conditions sont réunies pour une hausse des taux de la Fed", a souligné Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires d'AllianzGI, en estimant "quasiment assuré" un relèvement de 1,25% à 1,5%.

"Il est frappant de constater sur ces derniers mois que l'écart s'est réduit entre les anticipations du marché et les intentions de la Fed, même s'il n'a pas entièrement disparu" et du coup, "sans surprise, cette prochaine hausse est totalement anticipée par les investisseurs", a-t-il complété.

Les "dernières données économiques favorables couplées à des perspectives de croissance positives devraient permettre à la banque centrale de poursuivre la normalisation de sa politique monétaire et de continuer de passer de la parole aux actes", a-t-il poursuivi.

Concernant la Banque centrale européenne (BCE), "il est probable qu'une large majorité des membres du Conseil des gouverneurs devrait continuer de soutenir le programme d'achats d'actifs en 2018. Mais, parallèlement, la durée du programme, l'ampleur de l'ajustement et la manière de communiquer de la BCE devraient faire débat au sein du Conseil".

Selon lui, "s'il est peut-être trop tôt pour attendre une communication précise d'une date de fin du programme d'achats - qui ne saurait néanmoins trop tarder - il va être intéressant de guetter les inflexions dans les messages aux marchés qui, certes, vont réduire les options disponibles pour la BCE, mais accroître la transparence de la politique monétaire pour les investisseurs".

Et, a-t-il ajouté, "ce décalage entre les deux banques centrales risque de compliquer de manière croissante les décisions des investisseurs".

A 18H00 (17H00 GMT), le taux d'emprunt à dix ans de l'Allemagne a fini sans grand changement à 0,293% contre 0,307% vendredi à la clôture du marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Celui de la France a aussi peu bougé, terminant à 0,623% contre 0,633%, tout comme celui de l'Espagne, à 1,413% contre 1,401%, et celui de l'Italie, à 1,655% contre 1,651%.

En dehors de la zone euro, le taux britannique a pour sa part reculé à 1,202% contre 1,279%.

A la fermeture des marchés européens, aux États-Unis, le taux d'emprunt à dix ans était quasiment stable, à 2,367% contre 2,376% vendredi, à l'instar de celui à 30 ans, à 2,754% contre 2,769% tandis que celui à 2 ans s'affichait à 1,809% contre 1,795%.

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