Zurich (awp) - La Bourse suisse a débuté la séance de jeudi du pied gauche, en l'absence de nouvelles d'entreprises d'envergure et sur fond d'escalade rhétorique entre la Chine et les Etats-Unis. Mirabaud Securities souligne que la fébrilité des investisseurs risque d'être alimentée encore par l'imminence des élections européennes.

L'agenda comprend la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale européenne, du climat des affaires dans plusieurs pays européens, ainsi que des ventes au détail britanniques en avril. L'Allemagne a déjà publié une croissance de 0,4% sur les trois premiers mois de l'année.

A 09h05, le SMI abandonnait 0,35% à 96006,29 points, le SLI 0,75% à 1480,74 points et le SPI 0,34% à 11'636,23 points. Sur les trente principales valorisations, seules trois se maintenaient à flot.

Les poids lourds pharmaceutiques Novartis (+0,2%) et surtout Roche (+0,5%) emmenaient le maigre peloton des rescapés, accompagnés de Sonova (+0,2%). Le paquebot alimentaire Nestlé (-0,2%) limitait la casse, sans parvenir à colmater la brèche. La multinationale veveysane planche avec son partenaire néo-zélandais Fonterra sur les "options stratégiques" pour leur coentreprise au Brésil, n'excluant une cession de leurs parts respectives.

Sur le marché élargi, la volatile AMS (-4,5%) semblait souffrir par ricochet des sanctions à l'encontre d'Huawei.

Bâloise abandonnait 0,6%, après avoir reconnu une érosion de la rentabilité de ses affaires vie en 2018.

Ypsomed (-3,9%) a étoffé sa rentabilité l'an dernier, grâce essentiellement à une contribution exceptionnelle de son ancien partenaire américain Insulet. Le concepteur de dispositifs d'injection proposera à ses actionnaires un dividende amputé de plus de moitié en comparaison annuelle.

Santhera (+10%), s'apprête à céder la majeure partie des droits sur son unique produit commercialisé, afin notamment de se donner les moyens de poursuivre ses activités de recherche.

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