Zurich (awp) - La Bourse suisse, qui avait connu une grosse fatigue jeudi, a tenté de reprendre du poil de la bête vendredi, mais elle n'est pas parvenue à transformer l'essai, plombée par Wall Street. Le SMI, qui avait encore ouvert en fort recul, est rapidement remonté pour atteindre un plus haut du jour en fin de matinée.

L'indice vedette de SIX a ensuite reperdu son élan jusqu'à repasser un moment dans le rouge. Les données de l'emploi américain du jour lui ont permis de remonter dans le vert, mais le nouveau repli à Wall Street en matinée a eu raison de cet accès d'optimisme.

A New York, Wall Street, qui avait hésité en début de séance, replongeait en matinée, au lendemain de sa pire séance depuis juin, marquant un brutal coup d'arrêt après avoir démarré le mois de septembre sur les chapeaux de roue.

"Je dois avouer que je suis surpris de voir une chute de près de 10% en l'espace de deux jours" sur le Nasdaq, a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital Securities. Selon l'expert, cela indique possiblement une rotation du marché, comme en témoigne la bonne santé générale des valeurs bancaires et d'autres secteurs.

Juste après l'ouverture, les grands indices avaient semblé profiter d'un solide rapport mensuel sur l'emploi et le taux de chômage du département du Travail, mais son effet s'est vite estompé.

Le SMI a terminé en baisse de 0,66% à 10'153,09 points, avec un plus bas à 10'091,98 et un plus haut à 10'309,55. Sur la semaine, le SMI a perdu 0,1%. Vendredi, le SLI a cédé 0,78% à 1542,61 points et le SPI 0,81% à 12'626,52 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 ont reculé et 5 avancé.

Le petit groupe des gagnants se compose d'ABB (+1,2%), Sika (+0,7%), Clariant (+0,6%), Schindler (+0,4%) et Swatch (+0,2%).

Citigroup a relevé l'objectif de cours de Sika et confirmé "buy" sans autre commentaire.

A l'autre bout, Temenos (-4,1%) a terminé lanterne rouge, derrière Logitech (-2,8%) et AMS (-2,6%).

Les technos ont souffert de la poursuite de la baisse du Nasdaq, à nouveau en fort recul en matinée.

Vifor (-1,5%) a aussi nettement reculé après que le laboratoire américain Akebia Therapeutics, avec lequel il dispose d'un partenariat de distribution pour le vadadustat dans des centres de dialyse aux Etats-Unis, a subi un échec clinique avec ce traitement pour l'heure expérimental de l'anémie.

Dans le camp des poids lourds, Roche (-0,9%) a décroché aux Etats-Unis un feu vert d'urgence pour le dépistage et la différenciation des infections au Sars-Cov-2 et au virus de l'influenza de type A et/ou B, à partir d'un frotti nasal ou nasopharyngé unique.

Nestlé (-0,9%) et Novartis (-0,5%) ont aussi cédé du terrain.

Kepler Cheuvreux a relevé l'objectif de cours de Nestlé et confirmé "buy". Le surpoids du géant alimentaire dans la consommation domestique est un avantage par rapport à ses concurrents, a commenté l'analyste qui pense que le groupe continuera à en tirer profit lors de la prochaine phase de la pandémie.

Goldman Sachs a relevé l'objectif de cours de Novartis et confirmé "buy". Les analystes voient dans l'action du colosse pharmaceutique un potentiel haussier à court terme, du fait de sa sous-performance par rapport au marché depuis le début de l'année. Ils signalent par ailleurs un possible mouvement de correction des attentes de bénéfices, porté notamment par l'exclusivité du traitement Gilenya contre la sclérose en plaques.

Sur le marché élargi, Kudelski (+15,7%) a fortement progressé après l'annonce, jeudi soir, d'un contrat avec le géant du commerce en ligne Amazon. Ce dernier a en effet choisi le laboratoire de test de cybersécurité du groupe valdo-arizonien pour les appareils dans lesquels son assistant virtuel Alexa est installé.

Relief Therapeutics (+3,1%) a annoncé la nomination avec effet immédiat de Gilles Della Corte en tant que directeur médical. M. Della Corte, un cardiologue, dispose de plus de 30 ans d'expérience dans le secteur biotechnologique, notamment chez Merck Serono, Rhône-Poulenc-Rorer, Servier, Solvay Pharma, Phoenix Life Sciences, Larime, Omnicare Clinical Research, Therapharm et Anergis.

Calida (+0,7%) a fait part du départ de son directeur général Reiner Pichler, en poste depuis près de cinq ans. Ce dernier restera cependant aux commandes du groupe de Sursee jusqu'à la désignation de son successeur.

Le laboratoire plan-les-ouatien Obseva (-2,3%) compte lever, grâce à plusieurs opérations, un montant total de 40,6 millions de dollars afin de financer ses activités de recherche et de couvrir les frais généraux.

Implenia (-3,6%) va fermer son site allemand de Rümmingen, à proximité de Bâle, où il emploie une quarantaine de personnes. Les employés concernés doivent être redéployés sur d'autres sites du groupe.

rp/fr