Zurich (awp) - La Bourse suisse était promise à une ouverture négative lundi. Les attaques de drones contre des installations pétrolières en Arabie Saoudite ont fait grimper les prix du pétrole, un actualité qui ne devrait pas manquer d'occuper les marchés financiers, les détournant momentanément des turbulences liées au Brexit et au litige commercial sino-américain.

Vendredi, Wall Street a fini en ordre dispersé, marquant une pause après la poussée provoquée par la détente dans les relations commerciales entre Washington et Pékin.

Les attaques menées dimanche par des rebelles yéménites Houthis contre des installations pétrolières saoudiennes ont entraîné une flambée de plus de 10% des prix de l'or noir. Le président américain Trump s'est dit prêt à riposter et a annoncé la mise à disposition de réserves de pétrole pour endiguer la hausse des cours.

Dans un commentaire, Goldman Sachs affirme que l'ampleur de ces attaques est incertaine mais sera vraisemblablement plafonnée. Pour John Plassard de Mirabaud, cela pourrait chambouler la situation politique au Moyen-Orient, au moment où l'on pensait qu'un réchauffement entre Washington et Téhéran était possible. Les rebelles Houthis sont soutenus par l'Iran.

Au niveau macroéconomique, la Chine a vu sa croissance de la production industrielle plonger à un plancher plus jamais atteint depuis 17 ans.

A 8h15, le SMI lâchait 0,54% à 9,993 points, passant ainsi sous le seuil des 10'000 points, selon les indications avant-Bourse compilées par la banque Julius Bär. Vendredi, l'indice phare de la Bourse suisse a clôturé dans le rouge, à 10'047,34 points.

L'ensemble des valeurs vedettes se situaient en zone négative. Le poids lourd pharmaceutique Roche (-0,4%) a obtenu le feu vert de l'Agence américaine des médicaments (FDA) pour la commercialisation de son système de diagnostic Cobas pro integrated solutions, destiné à optimiser les opérations en laboratoire.

Novartis (-1,0%) pesait clairement sur l'indice, contrairement à Nestlé (-0,4%).

ABB et Adecco (-0,6% tous deux) se trouvaient en queue de peloton, tout comme les bancaires UBS, Credit Suisse (-0,6% chacune).

Sur le marché élargi, AMS (-1,5%) se dirigeait vers une ouverture dans le rouge vif. Le fabricant autrichien de semi-conducteurs a abaissé le seuil d'acceptation pour la reprise controversée du groupe allemand Osram. Une assemblée extraordinaire se tiendra fin octobre pour voter sur l'augmentation de capital destinée à financer l'opération.

Rieter reculait de 0,5% après une montée dans le capital de Peter Spuhler, propriétaire de Stadler Rail. L'entrepreneur thurgovien, administrateur de Rieter, dispose désormais de plus de 22% du fabricant de machines textiles, contre quelque 19% auparavant.

Stadler Rail (-0,5%) a décroché une nouvelle commande pour des trams en Norvège pour un volume d'affaires de 27 millions d'euros (près de 30 millions de francs suisses). Peter Spuhler a également renforcé récemment sa participation dans le fabricant thurgovien de matériel roulant.

fr/ck