Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de jeudi en marche arrière. Les lancinants dossiers du Brexit et des relations commerciales entre Washington et Pékin n'en finissent plus de déstabiliser les détenteurs de capitaux et ont déjà contrecarré jeudi la progression des principales places financières de la planète.

Sur le front des nouvelles d'entreprises, le paquebot alimentaire Nestlé retenait l'attention des investisseurs avec des résultats sur neuf mois peu ou prou conformes aux attentes, entre autres.

L'administration fédérale des douanes (AFD) a publié son rapport sur les exportations helvétiques en septembre, marqué par une accélération des secteurs de la chimie-pharmacie et de l'horlogerie.

A 09h15, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,11% à 10'024,01 points, le Swiss Leader Index (SLI) abandonnait 0,49% à 1532,98 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,31% à 12'145,73 points. Sur les trente principales valorisations de la place zurichoise, 24 cédaient du terrain, trois en gagnaient et autant hésitaient encore sur la direction à adopter.

Le bon de jouissance Roche (+0,9%) constituait l'une des rares exceptions notables et caracolait en tête de file. Le laboratoire rhénan avait été sévèrement sanctionné la veille, malgré des résultats sur neuf mois bien accueillis par la plupart des observateurs. Le concurrent et voisin Novartis oscillait autour de l'équilibre.

Les valeurs horlogères affichaient des réactions contrastées au dernier relevé de l'AFD, Richemont s'adjugeant 0,7% et Swatch (inchangé) semblant en panne d'inspiration.

Nestlé (-0,5%) paraissait prendre le même chemin que Roche la veille, perdant des plumes malgré des résultats largement conformes aux projections des analystes. La multinationale veveysanne a profité de l'occasion pour dévoiler une réorganisation de ses activités dans les eaux, annoncer un changement de direction dans le café en capsules et promettre un vaste programme de rémunération de ses actionnaires sur plusieurs années.

Le biochimiste et fournisseur de l'industrie pharmaceutique Lonza (-0,2%) a conclu avec le développeur américain de thérapies cellulaires Mesoblast un accord de sous-traitance en vue de la production commerciale du premier produit de ce dernier, le remestemcel-L, destiné à combattre la maladie aiguë du greffon contre l'hôte.

Le développeur de logiciels bancaires Temenos dégringolait de plus de 13%, pâtissant à retardement des résultats trimestriels mitigés livrés la veille au soir, ainsi que d'abaissement subséquents d'objectifs de cours par Credit Suisse et JP Morgan. Vontobel par contre a rehaussé son estimation de juste valorisation.

Le logisticien Kühne+Nagel (-2,6%) souffrait lui d'une recommandation à la vente émise par Goldman Sachs.

Sur le marché élargi, le producteur d'instruments de mesure Inficon (-5,7%) a présenté avant-Bourse inférieurs aux prévisions. L'industriel de Bad Ragaz assure nonobstant être en mesure de tenir ses objectifs sur l'exercice en cours.

jh/fr