Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur de solides gains jeudi, après avoir franchi brièvement la barre des 9000 points en cours de séance. Les indices ont profité de données américaines positives. La saison des résultats s'est poursuivie avec le partiel de Swisscom, qui a été lourdement sanctionné. Plusieurs entreprises du marché élargi ont également dévoilé leur performance intermédiaire.

Wall Street a entamé la séance sur une note positive, sur fond de reprise du dialogue commercial entre Pékin et Washington. La Chine a fait savoir qu'elle enverrait un haut responsable aux Etats-Unis à la fin du mois pour reprendre les négociations commerciales, premières discussions du genre depuis de nombreuses semaines.

"Une telle réunion ne sera probablement pas LA résolution à la guerre commerciale mais cela pourrait faire progresser les négociations", a souligné Andrew Adams, de Raymond James.

Aux Etats-Unis, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont reculé, à la surprise des analystes, pour s'approcher à nouveau de leur plus faible niveau depuis 1969. Les mises en chantier de logements ont rebondi en juillet mais restent en dessous de ce qu'elles étaient il y a un an.

Dans la région de Philadelphie, la croissance de l'activité manufacturière a plongé en août à son rythme le plus faible depuis 21 mois, selon l'indice de l'antenne locale de la Réserve fédérale (Fed).

A la clôture, le SMI a gagné 0,80% à 8997,72 points, avec un plus haut journalier à 9002,14 et un plus bas à 8950,14 points. Le SLI a pris 0,85% à 1468,17 points et le SPI 0,75% à 10'718,33 points. Toutes les valeurs vedettes ont terminé dans le vert, à l'exception de Swisscom et Sonova, en repli, et de Lonza, à l'équilibre.

Swisscom (-1,1%) a fini lanterne rouge. Le géant bleu a accusé un tassement de sa rentabilité au premier semestre, moins marqué toutefois que ne l'anticipaient les marchés. La direction demeure confiante pour la suite de l'exercice, tandis que les analystes peinent à accorder leurs interprétations. UBS a parlé de performance "rassurante", alors que RBC la qualifie de "faible" sur le marché indigène et redoute une cannibalisation des recettes entre les activités fixes et mobiles du groupe.

Fortement sous pression la veille en raison des craintes de ralentissement de l'économie en Chine, Richemont (+1,3%) a repris du poil de la bête, tout comme son concurrent Swatch (+0,7%).

Les trois poids lourds Novartis (+1,1%), Roche (+0,8%) et Nestlé (+0,4%) ont apporté leur pierre à l'édifice.

Jefferies a placé Novartis en numéro un dans sa liste des top picks pour la branche pharma européenne. Roche occupe le deuxième rang, devant GlaxoSmithKline, Bayer et Sanofi.

Sika (+2,2%) a terminé sur la première marche du podium, suivi par Logitech (+1,6%), Partners Group et Schindler (chacun +1,4%).

Les bancaires UBS (+1,0%), Julius Bär (+0,9%) et Credit Suisse (+0,7%) ont toutes gagné du terrain.

Sur le marché élargi, plusieurs sociétés ont présenté leurs résultats semestriels, dont Tecan (stable) Comet (+4,3%), Ascom (+4,3%), Phoenix Mecano (-1,7%), Bell (+0,5%), Meyer Burger (-10,0%) et Bank Linth (stable). Tecan a également annoncé le rachat l'américain NuGen Technologies, actif dans le séquençage nouvelle génération (NGS).

La Commission de la concurrence (Comco) a accordé son feu vert à l'acquisition de Goldbach par Tamedia (+2,5%). L'opération, qui avait été passée à la loupe par le gendarme de la concurrence, sera finalisée dans les dix prochains jours ouvrés.

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