Zurich (awp) - La Bourse suisse restait en territoire positif mardi en fin de matinée, comblant provisoirement une petite partie des pertes de la veille. De nombreux nuages restaient suspendus dans le ciel des investisseurs, l'expectative étant de mise.

Les intervenants demeuraient hésitants, dans un marché qui digère les différentes annonces de politique monétaire des banques centrales de la semaine dernière. Les Etats-Unis et la Chine alternent le chaud et le froid dans leur litige commercial, les nouvelles d'une possible détente succédant à celles laissant poindre un statu quo ou un durcissement.

En attendant, comme le relève John Plassard de Mirabaud, il semble que les Chinois ne soient pas partis fâchés des États-Unis vendredi dernier. Donald Trump avait pourtant affirmé que les Etats-Unis pouvaient encore attendre avant d'aboutir à un accord avec la Chine.

Le contexte reste fragile. Les économistes interrogés par le KOF ont révisé à la baisse leurs prévisions de croissance pour cette année et les suivantes. Ils s'attendent à voir le produit intérieur brut (PIB) progresser de seulement 1,0% cette année, contre +1,3% dans leurs estimations de juin. L'inflation devrait rester modérée à 0,5%, contre 0,7% précédemment.

Pour 2020, les économistes tablent sur un PIB en hausse de 1,3% (+1,5% en juin) et sur une progression de 1,4% (+1,6%) sur un horizon de cinq ans.

Le moral des entrepreneurs allemands s'est repris légèrement en septembre, malgré le spectre persistant d'un ralentissement économique sur fond de guerre commerciale, a révélé le baromètre Ifo publié mardi.

A 10h40, le SMI montait de 0,12% à 10'009,71 points et le SLI était quasiment inchangé (+0,02) à 1531,74 points. L'indice élargi SPI s'enrobait de 0,21% à 12'153,30 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 étaient dans le vert et 16 dans le rouge.

Les poids lourds étaient recherchés. Nestlé (+1%), Novartis (+0,4%) et Roche (+0,02%) contribuaient largement à la hausse globale.

Sonova, malgré un baisse de son objectif de cours par Deutsche Bank, caracolait en tête avec +1,1%. Vifor (+0,9%) était aussi parfaitement placé.

Après avoir plutôt bien démarré la journée, les bancaires se retrouvaient largement dans le rouge. UBS cédait 0,6% et Credit Suisse 0,8%, tout comme Adecco. En queue de liste, Swatch lâchait 1,1%, tandis que son rival de l'industrie du luxe, Richemont, perdait 0,6%.

UBS a annoncé la signature d'une lettre d'intention avec Banco do Brasil pour une alliance dans la banque d'affaires (partenariat stratégique) sur plusieurs marchés-clés en Amérique du Sud.

Les bancaires sont sous les feux de la rampe depuis vendredi et les révélations de médias d'outre-Sarine sur des scènes dignes d'un polar dans les milieux de la Bahnhofstrasse, avec la poursuite par trois détectives d'Iqbal Khan, banquier star qui vient de quitter Credit Suisse après avoir été débauché par UBS pour y co-diriger la gestion de fortune internationale.

Une procédure pénale a été lancée sur plainte par la justice zurichoise après que les trois hommes, qui avaient pris en chasse en voiture le banquier avant de tenter de lui arracher son smartphone, eurent été provisoirement interpellés.

SGS, qui a annoncé le rachat de l'américain Argus International (10 millions de dollars de chiffre d'affaires), cédait 0,1%.

Sur le marché élargi SPI, Kuros s'envolait de 7,9% après l'annonce du lancement officiel de Magnetos (substitut osseux).

DKSH s'étoffait de 1,7% après la conclusion d'un contrat avec le prestataire de services financiers indonésien BNI Syariah en vue de l'édification d'un centre de données propre à l'établissement.

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