Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait faire du surplace en ouverture de la première séance de la semaine. Après une phase d'euphorie vendredi, les marchés ont retrouvé leur prudence face aux nombreuses incertitudes actuelles, le litige commercial entre les Etats-Unis et la Chine en tête. La semaine sera cruciale dans l'autre dossier épineux du moment, à savoir le Brexit.

Wall Street a terminé dans le vert vendredi, suite à l'annonce par le président américain Donald Trump d'un accord commercial partiel avec Pékin.

John Plassard de Mirabaud garde cependant la tête froide. "Rien n'a été signé et plusieurs zones d'ombre subsistent", relativise le spécialiste, qui rappelle que la principale de requête des autorités chinoises, le retrait des taxes qui frappent les produits exportés aux Etats-Unis, n'a pas été entendue jusqu'ici.

Le conflit commercial pèse sur le commerce extérieur de la Chine, dont les exportations ont subi en septembre le plus fort repli depuis huit mois (-3,2% sur un an). Les importations se sont effondrées. L'excédent commercial avec les Etats-Unis s'est réduit à 25,88 milliards de dollars, contre 26,95 milliards le mois précédent.

L'Union européenne et la Grande-Bretagne vont tenir cette semaine des négociations de la dernière chance avec pour objectif d'éviter un Brexit sans accord. Le Premier ministre britannique Boris Johnson est déterminé à quitter l'UE à la fin du mois, divorce à l'amiable ou pas.

A 8h15, le SMI cédait 0,09% à 10'007,96 points, selon les indications avant-Bourse compilées par Julius Bär. Une majorité des valeurs vedettes de la Bourse suisse étaient légèrement dans le rouge, en l'absence de nouvelles.

Les poids lourds défensifs Nestlé, Roche et Novartis cédaient 0,1% chacun. Roche a revendiqué un succès dans ses recherches contre le pemphigus vulgaire. Une étude de phase III a démontré une supériorité de son rituximab sur une option alternative.

Les bancaires Credit Suisse affichaient la même baisse. Barclays a relevé l'objectif de cours de la première nommée, l'établissement britannique s'attendant à une bonne performance de la division de banque d'affaires Global Markets. Pour UBS, Barclays a raboté ses estimations, bien plus pessimistes que celles du consensus.

Tous les autres membres de la famille SMI/SLI s'étiolaient de 0,1%.

Sur le marché élargi, Sunrise se démarquait avec une progression de 1,5%. Le groupe zurichois a reçu un nouveau soutien en vue du rachat contesté du câblo-opérateur UPC. Le cabinet de conseil aux investisseurs Glass Lewis appuie l'augmentation de capital prônée pour mener à bien l'opération. Le propriétaire d'UPC, Liberty Global, s'est également exprimé en faveur de la reprise.

Implenia (pas de cours) a fâché ses actionnaires de référence. Veraison, Parmino Holding et Max Rössler ont rompu les discussions qu'ils entretenaient avec le groupe de construction avant l'assemblée générale extraordinaire. Le groupe d'actionnaires a convoqué l'assemblée afin de proposer la séparation des activités immobilières et leur cotation en Bourse.

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