Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé une semaine qui s'annonce riche en sources de rebondissements sur une note négative lundi, les indices tendant à accentuer leurs pertes sur la fin. Les analystes parlent d'une semaine de "tous les dangers", avec en point de mire des réunions de la Fed mardi et mercredi, puis de la BCE et de la BNS jeudi. Jeudi sera aussi la journée des élections anticipées en Grande-Bretagne.

A New York, Wall Street se montrait prudente et peu changée en matinée.

"Maintenant que le rapport mensuel sur l'emploi est passé, on pourrait passer en vitesse de croisière à l'approche des fêtes de fin d'année (...). Mais il y a plein d'événements pouvant potentiellement bousculer les marchés cette semaine", a commenté Art Hogan de National Holdings.

Notamment, "à un moment donné cette semaine, le président Donald Trump prendra probablement une décision sur les tarifs douaniers qu'il a menacé d'imposer sur environ 160 milliards de dollars de produits chinois" jusqu'à présent épargnés, a noté M. Hogan.

Sur le front économique, l'excédent commercial de l'Allemagne a augmenté à 20,6 milliards d'euros en octobre. En Suisse, le taux de chômage est remonté à 2,3% en novembre, après 2,2% le mois précédent.

Le SMI a terminé en repli de 0,28% à 10'434,89 points, avec un plus bas à 10'433,63 et un plus haut à 10'488,64. Le SLI a cédé 0,29% à 1605,68 points et le SPI 0,23% à 12'623,99 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 22 ont reculé, 7 avancé et Givaudan a fini stable.

La volatile AMS (-4,8%) a terminé lanterne rouge derrière. Le groupe autrichien a annoncé vendredi soir avoir dépassé les 55% de taux d'acceptation de l'offre de rachat du spécialiste allemand de l'éclairage Osram, ce qui lui permet de déclarer l'opération comme réussie.

A l'inverse, Julius Bär (+0,6%) a pris la première marche du podium, précédant Swisscom (+0,5%) et Partners Group (+0,4%).

JPMorgan a relevé l'objectif de cours du cimentier franco-suisse LafargeHolcim (+0,2%) et confirmé "overweight". Le groupe profite grandement de ses économies de coûts, a notamment commenté l'analyste.

Credit Suisse (+0,3%) a aussi gagné du terrain, UBS (-0,1%) en a perdu.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (-0,02%) a fini quasi stable. Roche (-0,6%) et Novartis (-0,1%) ont aussi fini en rouge.

Roche a prolongé une fois de plus son offre sur Spark Therapeutics. Les actionnaires de Spark se voient toujours offrir 114,50 dollars en espèces par action, a précisé le géant bâlois, qui a pressenti le directeur général de Swiss Life (-0,4%) Patrick Frost pour prendre un siège à son conseil d'administration lors de la prochaine assemblée générale.

Sur le marché élargi, Autoneum (-11,3%) a annoncé avoir besoin de plus de temps pour atteindre son objectif de retour à la rentabilité à moyen terme. Le groupe a fait face à des vents contraires sur le marché nord-américain et s'attend à une perte en millions à deux chiffres élevés.

Obseva (-10,4%) a dévoilé les résultats positifs d'une étude clinique sur le médicament Linzagolix contre les saignements menstruels importants liés aux fibroses utérines.

Schmolz+Bickenbach (+10,7%) a obtenu gain de cause auprès de la Finma dans son recours contre le rejet par la Commission des OPA (Copa) à deux de ses actionnaires de l'exemption de l'obligation de soumettre une offre.

Conzzeta (+10,7%) va vendre toutes ses activités, à l'exception de la plus importante, l'usinage de tôle Bystronic.

Hochdorf (+7,0%) a vendu sa participation majoritaire de 51% dans le groupe Pharmalys.

Vontobel (+0,6%) réorganise ses activités. La banque de gestion va adapter d'ici la fin de l'année son modèle d'affaires, afin de mieux répondre à la demande de la clientèle. Ce changement sera accompagné d'un remaniement de la direction générale du groupe zurichois.

Straumann (-1,0%) a été rétrogradé à "neutral" de "buy" par UBS qui a en revanche relevé l'objectif de cours. L'analyste a rappelé que le titre a gagné plus de 50% cette année.

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