Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé dans le vert mercredi. Après avoir ouvert en léger repli, le SMI a rapidement pris de l'élan et a inscrit son plus haut du jour peu après 11 heures, avant de se stabiliser un peu au-dessous. Les dossiers conflit commercial sino-américain et Brexit continuaient de retenir l'attention des investisseurs.

A New York, Wall Street montait en matinée, les investisseurs étant encouragés par des informations de presse selon lesquelles la Chine serait disposée à parvenir à un accord commercial partiel avec les Etats-Unis.

"Le marché des actions se redresse après des informations suggérant que la Chine souhaite toujours conclure au moins un accord commercial partiel avec les Etats-Unis, et ce en dépit du fait que les Etats-Unis ont mis (mardi) sur liste noire certaines entreprises de technologie chinoises", ont commenté les analystes de Charles Schwab.

"La simple idée d'un accord partiel excite le marché, qui pensait encore (mardi) qu'on ne parviendrait à aucun accord cette semaine", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.

Le SMI a fini sur gain de 0,30% à 9830,05 points, avec un plus haut à 9880,68 et un plus bas à 9777,92. Le SLI a gagné 0,27% à 1495,50 points et le SPI 0,32% à 11'982,69 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 22 ont progressé et 8 reculé.

Dans le petit camp des perdants, Sika (-1,9%) a fini lanterne rouge derrière Alcon (-0,4%) et UBS (-0,2%).

Société Générale a entamé la couverture de Sika à "buy" et objectif 195 CHF. L'analyste estime que le groupe est le mieux positionné pour croître organiquement et par acquisitions". Le chimiste du bâtiment profite d'un rendement du capital investi (ROIC) nettement supérieur au coût moyen pondéré des fonds propres (WAAC), a-t-il relevé, ce qui justifie la prime de valorisation.

Les deux autres bancaires Julius Bär (-0,04%) et Credit Suisse (+0,1%) ont aussi fini dans le bas du tableau. Selon des rumeurs, la banque aux deux voiles envisagerait de faire son retour dans la gestion de fortune aux Etats-Unis, une information qu'elle n'a pas souhaité commenter.

Temenos (+2,3%) a terminé sur la plus haute marche du podium devant Swatch (+1,8%) et AMS (+1,2%).

Richemont (+0,6%) a aussi fini dans le haut du tableau. Baader Europe a réduit l'objectif de cours et confirmé "add". L'analyste a abaissé ses estimations en raison des troubles persistants à Hong Kong. Il estime que Richemont y réalise 11% de son chiffre d'affaires et doute de l'évolution des ventes du groupe genevois.

Adecco (+0,4%) n'a pas souffert d'un abaissement d'objectif de cours par Barclays qui a confirmé "overweight". Selon l'analyste, le repli du chiffre d'affaires reste gérable, car, à ce stade, le ralentissement n'est pas suffisamment grave pour que les marges soient menacées.

Barclays a aussi abaissé l'objectif de cours de Schindler (+0,2%) et confirmé "equal weight". Le ralentissement conjoncturel qui a touché jusqu'à présent des secteurs cycliques précoces comme l'automobile et l'électricité pourrait s'étendre à des secteurs tardifs, selon l'expert. Schindler profite toutefois d'un soutien en provenance du marché chinois et les marges du secteur semblent à nouveau s'améliorer.

Dans le camp des poids lourds, Roche (+0,6%) précède Nestlé (+0,4%) et Novartis (+0,3%). Ce dernier a publié de nouvelles données sur son anti-psoriasique Cosentyx.

Sur le marché élargi, Sunrise (+0,3%) a profité du soutien de Inrate, une agence de notation indépendante, dans son projet d'augmentation de capital en vue du rachat d'UPC.

Von Roll (+9,2%), via sa division de mobilité électrique, a décroché une commande "importante" à deux chiffres en millions pour un constructeur britannique de voitures.

L'énergéticien BKW (-0,1%) a racheté l'allemand LTB Leitungsbau, actif dans le secteur des lignes aériennes. L'entreprise a généré en 2018 un chiffre d'affaires de 90 millions d'euros (98 millions de francs suisses).

GAM (-3,4%) a démenti mardi soir avoir tenu des discussions avec Generali concernant une potentielle reprise par la société italienne.

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