Zurich (awp) - La Bourse suisse a encore reculé jeudi, poursuivant sur la tendance négative des deux séances précédentes. Le SMI des valeurs vedettes a encore tenté une excursion dans le vert durant la première heure d'échanges, avant de partir à la baisse jusqu'à inscrire son plus bas du jour en début d'après-midi.

Il s'est ensuite un peu repris dans le sillage des chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, en baisse à 1,19 million. En Suisse, les blue chips Adecco et Vifor ont retenu l'attention après leurs résultats intermédiaires.

A New York, Wall Street hésitait en matinée. Les données de l'emploi sont "bien meilleures que prévu et le marché s'en réjouit", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com. "Toutefois, l'enseignement plus général est qu'il y a toujours 1,1 million de nouvelles demandes d'allocation en trop", a-t-il tempéré. "Ce n'est pas une bonne chose, car ça souligne que le marché du travail reste dans une situation précaire", a-t-il relevé.

Vendredi, les acteurs du marché prendront connaissance du rapport de juillet du département du Travail sur l'emploi et le taux de chômage aux Etats-Unis.

Le SMI a terminé en recul de 0,31 % à 10'067,13 points, avec un plus bas à 10'015,46 et un plus haut à 10'149,90 points. Le SLI a cédé 0,24% à 1537,19 points et le SPI 0,22% à 12'488,41 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont reculé, 11 avancé et Logitech a fini à l'équilibre.

La volatile AMS (+1,9%) précède Kühne+Nagel (+1,4%), alors qu'Adecco et Julius Bär (+0,5% chacun) se partagent la troisième marche du podium.

Adecco a un temps occupé la tête du classement, mais a aussi effectué des passages dans le rouge. Le géant de l'intérim est parvenu contre toute attente à se maintenir dans les chiffres noirs entre avril et fin juin, dépassant les attentes des analystes. Le bénéfice net a néanmoins dégringolé de près de 90% pour s'établir à 21 millions d'euros.

Longtemps dans le haut du tableau, Vifor (-0,5%) a terminé en territoire négatif. Le laboratoire saint-gallois a annoncé des ventes et un bénéfice net semestriels en hausse par rapport à l'année dernière. Ces résultats, solides dans un contexte de crise sanitaire et économique, sont toutefois inférieurs aux prévisions des analystes. La direction a abaissé ses perspectives de croissance pour le reste de l'année.

Côté perdants, Swisscom (-1,6%) a raflé la lanterne rouge à Swiss Re (-1,3%). A en croire des courtiers, les marchés s'inquiètent des conséquences de la catastrophe de Beyrouth pour les assureurs.

Dans le camp des poids lourds, les géants pharma Roche (-0,7%) et Novartis (+0,1%) ont pris des directions opposées. Nestlé (-0,4%) a cédé du terrain.

Novartis a décroché auprès de la Commission européenne une extension d'indication pour le Xolair pour le traitement de la rhinosinusite chronique sévère avec polypose nasale chez les patients adultes.

Sur le marché élargi, Idorsia (+0,5%) va lancer les études en vue d'une homologation de son candidat Daridorexant au Japon. La substance utilisée pour lutter contre l'insomnie a confirmé son efficacité dans une étude de phase II.

VAT (-0,9%) a réalisé un bon premier semestre, profitant pleinement de la reprise en cours dans le secteur des semi-conducteurs après le ralentissement cyclique qui a affecté l'industrie de la fin 2018 au milieu de 2019. Le groupe se déclare optimiste pour l'exercice en cours.

Valiant (-0,2%) a poursuivi sa croissance au premier semestre mais a essuyé un bénéfice net en repli en raison d'effets non récurrents. L'établissement prévoit d'ouvrir de nouvelles succursales.

Obseva (stable) a annoncé une perte nette inférieure au deuxième trimestre à celle qu'elle avait essuyé au même moment l'année dernière. Elle affiche toutefois des liquidités en baisse à 45 millions de francs suisses.

rp/buc