Zurich (awp) - La Bourse suisse était prise d'un accès de fébrilité à l'aube des premiers échanges de la semaine. Escalades dans les bisbilles commerciales sino-américaines et coréano-japonaises, tensions exacerbées entre l'Inde et le Pakistan autour de la région controversée du Cachemire, troubles persistants à Hong Kong ou encore arraisonnement par l'Iran d'un troisième pétrolier dans le détroit d'Ormuz n'étaient pas de nature à inciter les détenteurs de capitaux à sortir découverts.

Le London Capital Group relève ainsi que si les actions et les matières premières constituent les premières victimes de la dispute commerciale entre Washington et Pékin, l'or et les valeurs refuge ont le vent en poupe. Les places financières mondiales semblent entrer dans un mois d'août de tous les dangers, après avoir terminé le mois de juillet sur leur plus mauvaise performance hebdomadaire de ces dernières semaines, surenchérit CMC Markets.

Dans ce climat d'incertitudes, le franc se renforçait nettement par rapport à la monnaie unique européenne, passant sous la barre des 1,10 franc pour un euro pour la première fois depuis mi-2017.

En Chine, la croissance dans les services a connu en juillet un plus bas sur cinq mois. Sous nos latitudes, la confiance des consommateurs s'apparentait en juillet à un "optimisme modéré", selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco).

A 08h15, le préSMI concocté par Julius Bär se contractait de 0,76% à 9729,30 points. Aucune des vingt valeurs composant l'indice phare de la place zurichoise n'approchait même l'équilibre.

Les horlogères Swatch et Richemont (-1,3% chacune) font régulièrement les frais d'indications conjoncturelles maussades en provenance de l'Empire du Milieu et se disputaient les places du fond. Les bancaires UBS et Credit Suisse abandonnait 1,0% chacune.

Le nouveau succès de Roche (-0,6%) en étude de phase III sur son moteur de ventes Tecentriq semblait n'émouvoir que très modérément les investisseurs. Les deux autres poids lourds Novartis (-0,7%) et Nestlé (-0,6%) reculaient dans des proportions comparables.

Swiss Life, Swisscom et SGS (-0,5% chacune) affichaient les moins mauvaises prédispositions.

Ascom (-4,0%) cumule les déboires, qui va devoir se chercher nouveau patron en plus de faire digérer aux actionnaires un avertissement sur résultats pour le premier semestre.

Interroll (pas référencé) a bouclé les six premiers mois de l'année sur une performance convaincante, mais anticipe un enrayement de la dynamique sur la seconde moitié.

jh/fr