Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine sur une hausse timide, contrastant avec la clôture de vendredi à Wall Street, où les principaux indices ont fini à des niveaux inédits vendredi, enivrés par la perspective de voir les taux baisser en fin de mois.

Revenant sur l'audition du patron de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell face au Congrès américain la semaine dernière, les analystes de CMC Markets soulignent l'effet dopant sur les marchés boursiers de la perspective de voir les taux baisser. Les intervenants restent cependant partagés sur l'ampleur et le calendrier d'une (de) future(s) baisse(s) de taux.

Au chapitre macro-économique, la croissance de l'économie chinoise s'est établie à 6,2% sur un an au deuxième trimestre, soit son niveau le plus bas depuis 27 ans, en dépit des efforts de stabilisation de la conjoncture engagés par Pékin en pleine guerre commerciale avec Washington.

En Suisse, l'indice des prix à la production et à l'importation (PPI) s'est contracté en juin de 0,5% sur un mois et de 1,4% sur un an, essentiellement en raison du prix des hydrocarbures et des métaux et produits semi-finis.

Après une ouverture juste au-dessus de l'équilibre, le Swiss Market Index (SMI) progressait de 0,32%, à 9794,30 points, sur le coup de 09h10. Le Swiss Leader Index (SLI) s'offrait 0,43% à 1513,12 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,36% à 11'880,95 points. Parmi les trente "blue chips", tous sauf deux gagnaient du terrain.

Lafargeholcim (+0,6%) a annoncé le rachat du producteur roumain de béton Somaco. Le montant de la transaction, dont la finalisation est attendue pour le dernier trimestre 2019, n'a pas été divulgué.

Adecco (-0,6%) écopait de la lanterne rouge provisoire, après avoir vu sa recommandation torpillée par Jefferies, qui invite désormais à se défaire du titre. La banque d'investissement new-yorkaise estime qu'au vu du tassement attendu des recettes, les mesures d'optimisation risquent d'être restées lettre morte.

Egalement dans le wagon de queue, UBS cédait 0,4%, alors que les deux autres bancaires Credit Suisse (+0,5%) et Julius Bär (+0,9%) surperformaient le marché.

C'était aussi le cas des poids lourds pharmaceutiques Novartis et Roche (+0,4% chacun), alors que leur correligionnaire alimentaire Nestlé (+0,1%) peinait à se maintenir à flot.

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