Zurich (awp) - La Bourse suisse a encore perdu du terrain mercredi. Les investisseurs continuent de faire preuve de prudence. Valeur refuge, l'or évolue à des sommets historiques.

A New York, Wall Street gagnait en revanche du terrain, ignorant le ralentissement des créations d'emploi dans le secteur privé en juillet. Quelque 167'000 postes ont été créés par le privé, alors que les analystes attentaient 1,6 million.

Le rythme de créations d'emplois a été freiné par les fermetures de commerces et restaurants dans une large partie du pays, où les cas de coronavirus sont repartis à la hausse, selon l'enquête de la firme de services aux entreprises ADP.

"Chose étonnante, on ne peut pas dire que ce rapport ait provoqué de vif émoi, même si le chiffre est bien inférieur aux attentes", note Patrick O'Hare de Briefing.

Le SMI a fini en recul de 0,63% à 10'097,97 points, avec un plus bas à 10'097,87 points et un plus haut à 10'220,86 points. Le SLI a cédé 0,19% à 1540,84 points et le SPI 0,53% à 12'516,57 points.

Novartis (-1,5%) a fini lanterne rouge, derrière Swisscom, Nestlé et Roche (tous -1,2%). Ce dernier n'a pas profité de l'homologation aux Etats-Unis d'un test quantitatif de diagnostic pour le virus d'Epstein-Barr, qui viendra compléter la palette du système Cobas 6800/8800.

Jefferies a relevé l'objectif de cours de Nestlé et maintenu "hold". Le groupe veveysan a navigué sans encombres à travers un trimestre difficile. Le premier semestre et le deuxième trimestre, meilleurs que prévu, sont une preuve supplémentaire de la résilience de l'entreprise.

A l'autre bout du tableau se trouvaient AMS (+3,4%), Clariant (+2,0%) et Adecco (+1,7%).

Le géant du placement de personnel doit faire le point jeudi sur son deuxième trimestre. Il aura sans doute été durement touché par les effets du coronavirus. Les analystes s'attendent à une baisse moyenne d'un tiers de la croissance organique. Avant les chiffres, Citigroup a relevé l'objectif de cours et confirmé l'action à l'achat.

Vifor (-0,8%) publie aussi ses résultats jeudi. Bien des sociétés pharmaceutiques ont subi les conséquences négatives de la pandémie au deuxième trimestre. En raison du confinement, moins de patients se sont rendus chez le médecin et bon nombre d'entre eux ont reporté leur thérapie ou opération.

Des analystes de Goldman Sachs ou d'UBS s'attendent à des effets négatifs sur la vente de médicaments comme le Ferinject/Injectafer ou le Veltassa. Le second point à observer sera celui des études cliniques en cours, notamment l'étude Diamond évaluant l'impact du Veltassa pour améliorer la condition des patients souffrant d'insuffisance cardiaque.

Sur le marché élargi, Landis+Gyr (-0,5%) a annoncé un vaste plan d'économies, prévoyant la suppression de 12% de ses effectifs. Dans l'immédiat, le nombre de postes concernés en Suisse reste inconnu. "Il s'agit d'un programme mondial, toutes les régions et les fonctions administratives seront examinées. Actuellement nous sommes en pleine évaluation et en cours de discussion", a indiqué une porte-parole à AWP.

Le boulanger industriel en difficultés Aryzta (+3,7%) a annoncé que son directeur financier Frederic Pflanz quittera le groupe en décembre, ayant accepté un poste dans un autre secteur. Le processus de recrutement de son remplacement sera maintenant entamé.

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