Zurich (awp) - Après une entame de séance hésitante, la Bourse suisse prenait de la hauteur mercredi à l'approche de la mi-journée. Porté par ses poids lourds pharmaceutiques, le SMI des valeurs vedettes tentait de repasser la barre symbolique des 10'200 points dans un contexte marqué par une volatilité extrême, alors que l'issue de l'élection présidentielle américaine semble plus indécise que jamais.

Après avoir mené le scrutin dans les premières heures de dépouillement, le candidat démocrate Joe Biden a peu à peu perdu du terrain et se retrouvait au coude-à-coude avec le président sortant Donald Trump. Ce dernier a d'ores et déjà revendiqué la victoire, plongeant les Etats-Unis dans l'inconnu et dans l'inquiétude.

Evoquant une "fraude" sans livrer aucun élément concret, il a assuré vouloir saisir la Cour suprême, sans préciser sur quel motif. "Nous étions prêts à célébrer quelque chose de magnifique", a-t-il encore affirmé dans une déclaration confuse et sans équivalent dans l'histoire moderne.

"Trump vient de déclarer la guerre", image Neil Wilson de Markets.com, le comportement du président expliquant selon lui la chute initiale des indices européens.

A 11h10, le Swiss Market Index (SMI) prenait 1,25% à 10'129,28 points, après avoir ouvert sous la barre des 10'000 points puis frôlé celle des 10'200. Le Swiss Leader Index (SLI) progressait de 0,82% à 1556,29 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) de 1,11% à 12'605,50 points. Sur les 30 principales cotations de SIX, 23 gagnaient du terrain et sept en cédaient.

Les mastodontes pharmaceutiques jouaient pleinement leur rôle défensif, le bon Roche s'appréciant de 2,8% et la nominative Novartis de 2,9%. Le troisième poids lourd Nestlé (+0,6%) ralentissait la cadence, alors que Givaudan (+1,8%) complétait le podium, sans nouvelle particulière.

Après une entame dans le rouge, Swiss Life (+1,4%) reprenait également du poil de la bête. L'assureur-vie a enregistré sur les neuf premiers mois de l'année une baisse des volumes encaissés, mais les revenus issus des frais et commissions ont progressé.

SGS (+0,6%) a annoncé l'acquisition du néo-zélandais Engineering Control Limited (ECL), pour un montant non dévoilé.

Dans le wagon de queue, Julius Bär (-2,8%) avait soutiré la lanterne rouge à Credit Suisse (-1,8%), qui a vu son objectif de cours raboté par Citigroup. UBS (-1,5%) n'en menait pas large non plus.

Adecco (-1,7%), qui a fait hier le point sur sa situation sur le troisième trimestre, avait viré au rouge vif, malgré un relèvement d'objectif de cours de la part de Goldman Sachs, qui reste neutre sur le titre.

Sonova (+1,2%) a vu son objectif de cours relevé par Berenberg, qui confirme "hold", et Temenos (+1,3%) le sien abaissé par Morgan Stanley, qui reconduit "underweight".

Sur le marché élargi, Vontobel (+2,7%) a enregistré entre janvier et septembre des entrées d'argent solides, bien supérieures à l'objectif annualisé de croissance de 4 à 6%.

Burckhardt Compression (+1,1%) a bouclé le premier semestre de son exercice décalé 2020/21 sur des résultats en nette hausse, malgré la pandémie.

La porteur Dätwyler (+3,8%) profitait d'un relèvement drastique de son objectif de cours par Baader Helvea, qui a également gratifié mardi soir le titre d'une recommandation "buy", après "add".

Medacta (+1,8%) va proposer à l'occasion de l'assemblée générale extraordinaire convoquée pour le 18 décembre l'élection du patron de Helsinn, Riccardo Braglia, comme membre supplémentaire de son conseil d'administration.

La banque liechtensteinoise LLB (-0,4%) a annoncé la démission de son président Georg Wohlwend. Ce dernier fait l'objet d'une procédure pénale, toutefois apparemment sans lien avec ses activités au sein de l'établissement.

buc/lk/jh