Zurich (awp) - La Bourse suisse consolidait ses gains vendredi à l'approche de la mi-journée. Poursuivant le rebond entamé la veille, l'indice SMI des valeurs vedettes a repassé la barre des 9900 points, dopé par des signes d'apaisement dans la telenovela commerciale sino-américaine.

Le président américain Donald Trump a affirmé jeudi dans un entretien à la radio que des responsables américains et chinois du commerce devaient s'entretenir dans la journée.

Plus tôt, la Chine avait laissé entendre qu'elle n'entendait pas riposter aux dernières surtaxes douanières américaines sur ses produits, arguant que la guerre commerciale menaçait la croissance mondiale et qu'une reprise des négociations restait possible.

"La décision de la Chine de se garder de toute mesure de rétorsion en réponse à la décision américaine d'augmenter les droits de douane la semaine dernière semble avoir, pour le moment, entraîné un rebond prudent sur les marchés actions", a commenté Michael Hewson, de CMC Markets.

La production industrielle au Japon a rebondi de 1,3% en juillet comparé à juin (-3,3%). La communauté financière tablait sur un regain nettement plus faible (+0,3%).

En France, l'inflation s'est stabilisée en août à 1,1% sur un an, alors que le déficit budgétaire s'est creusé de 26,9 milliards d'euros.

En Italie, le taux de chômage a augmenté de 0,1 point en juillet, à 9,9%, restant néanmoins encore sous la barre symbolique des 10% sous laquelle il était passé en mai pour la première fois en sept ans.

On attend encore dans l'après-midi la publication des dépenses et revenus des ménages aux Etats-Unis et l'indice d'activité de la région de Chicago pour le mois d'août.

A 10h45, le Swiss Market Index (SMI) prenait 0,76% à 9912,91 points, après avoir marqué un plus haut à plus de 9920 points. Le Swiss Leader Index (SLI) engrangeait 0,81% à 1504,12 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,78% à 12'073,39 points. Parmi les 30 "blue chips", 28 gagnaient du terrain, et seuls deux en perdaient.

Swiss Re (-1,8%) tenait toujours la lanterne rouge, visiblement affecté par le rapprochement de l'ouragan des côtes de Floride, où l'état d'urgence a été décrété. Selon le gouverneur de Géorgie, qui a également déclaré l'état d'urgence, cette tempête a le "potentiel de produire des effets catastrophiques pour les habitants".

Seul Vifor (-0,4%) tenait compagnie en territoire négatif au numéro deux mondial de la réassurance.

Après avoir dominé les premiers échanges, Novartis (+1,6%) avait perdu quelques places. Le laboratoire rhénan a rapporté la supériorité de son traitement expérimental contre la sclérose en plaques ofatumumab sur celui déjà commercialisé par son concurrent Sanofi.

L'autre paquebot pharmaceutique rhénan Roche (+0,04%) se maintenait tout juste à flot, alors que le troisième poids lourd Nestlé (+0,7%) évoluait plus ou moins en phase avec le marché.

Le trio de tête était composé de Sika (+2,3%), Kühne+Nagel (+2,1%) et Temenos (+2,0%). Le groupe genevois devrait profiter à plein régime de la numérisation croissante du secteur bancaire, après l'acquisition annoncée dans la soirée de mercredi.

UBS (+0,2%) ne devrait pas connaître une guerre des chefs après l'arrivée d'un ancien de Credit Suisse (+1,5%) à la direction générale. La succession de Sergio Ermotti ne constituera pas un problème, a assuré le principal intéressé dans un entretien à la NZZ.

Sur le marché élargi, le transformateur de produits laitiers Emmi (+0,6%) va fusionner sa filiale chilienne Surlat avec son concurrent Quillayes. Le chiffre d'affaires du groupe au Chili devrait ainsi atteindre quelque 170 millions de francs suisses.

Le producteur de puces de géolocalisation et de communication sans fil U-blox s'envolait de 6,2% après un relèvement de recommandation de la part d'UBS, à "neutral", après "sell".

Les sociétés immobilières Zug Estates (-0,8%) et Plazza (+0,4%) ont publié des résultats semestriels en hausse, tout comme le courtier CFT (+1,0%).

Le fabricant de pansements IVF Hartmann (-0,7%) a vu sa rentabilité s'éroder tant au niveau opérationnel que net au premier semestre.

Le fournisseur de composants automobiles Adval Tech (non traité) a fait état d'un bénéfice semestriel amputé de près de moitié sur un an.

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