Zurich (awp) - La Bourse suisse a évolué en dents de scie autour de l'équilibre jeudi. Le SMI des valeurs vedettes a finalement terminé en léger recul. Les investisseurs ont eu à digérer une salve de résultats semestriels avec notamment, pour les blue chips, ceux de Swiss Life, Zurich Insurance et Swisscom.

A New York, Wall Street cherchait une direction après l'annonce d'une baisse plus importante que prévu des nouvelles demandes hebdomadaires d'allocations chômage. Le Dow Jones reculait alors que le S&P 500 et le Nasdaq Comp progressaient.

Patrick O'Hare de Briefing.com a toutefois relevé que "les nouvelles demandes d'allocations sont environ quatre fois plus importantes que ce à quoi le marché était habitué avant la flambée de la fin mars" quand des millions d'Américains ont perdu leurs emplois, frappés par les répercussions économiques de la pandémie.

Le SMI a terminé en repli de 0,18% à 10'260,11 points, avec un plus bas à 10'243,27 et un plus haut à 10'303,02 points. Le SLI a cédé 0,19% à 1572,07 points et le SPI 0,05% à 12'735,78 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 16 ont reculé, 13 avancé et Partners Group a fait du surplace.

Swiss Life (+1,6%) a fini sur la plus haute marche du podium. L'assureur-vie a dégagé un excédent d'exploitation semestriel de 765 millions de francs suisses, en recul de 8%, assorti d'un bénéfice net de 533 millions, en baisse de 13%. Une part substantielle de ces tassements est due à un effet fiscal unique sur la base de comparaison, résultant de la réforme de l'imposition des entreprises.

Logitech (+1,4%) et Lonza (+1,2%) complètent le podium.

Zurich (-2,6%) a hérité de la lanterne rouge. L'assureur a entièrement comptabilisé au premier semestre les 750 millions de dollars que la pandémie de Covid devrait lui coûter dans l'assurance dommages. Le groupe a vu ses résultats intermédiaires chuter et ses fonds propres reculer.

Credit Suisse (-1,9%) et UBS (-1,0) complètent le trio des principaux perdants. Julius Bär (-0,5%) a aussi fléchi.

La pandémie de coronavirus n'a pas soutenu les résultats du premier semestre de l'opérateur Swisscom (-0,2%) en Suisse, malgré une utilisation plus intensive du réseau par ses clients lors du semi-confinement. La fusion de Sunrise et UPC devrait pour sa part renforcer la concurrence.

Le géant bleu a quelque peu revu à la baisse ses attentes au niveau des recettes pour 2020, en raison notamment de la diminution des frais d'itinérance, les voyages d'affaires ayant sensiblement baissé à cause du Covid-19.

Les poids lourds ont connu des fortunes diveres, Novartis (+0,5%) et Nestlé (+0,1%) gagnant du terrain, alors que Roche (-0,6%) en a perdu. La filiale californienne de Roche, Genentech, a obtenu de l'Agence américaine des médicaments (FDA) l'examen d'une demande d'homologation pour une version auto-administrable du Xolair.

Sur le marché élargi, Meyer Burger (-4,2%) a essuyé au premier semestre une perte nette mais se dit confiant pour l'avenir, l'environnement offrant des opportunités de développement.

Le conseil d'administration du boulanger industriel Aryzta (-4,0%) propose l'élection d'Andreas Schmid comme président non-exécutif, ce que l'actionnaire Veraison refuse.

Straumann (-3,9%), gravement affecté par la pandémie du coronavirus, a publié de très mauvais chiffres au terme du premier semestre.

Comet (-0,4%) a confirmé avoir renoué avec les bénéfices au premier semestre, malgré le contexte difficile provoqué par la pandémie.

Bell (+6,3%) a renoué avec les bénéfices au premier semestre, après avoir subi l'année dernières les effets d'éléments exceptionnels sur ses résultats. Les effets de la pandémie se feront encore ressentir en seconde partie d'année, a averti la direction.

Cicor (+2,7%) a confirmé une forte baisse de chiffre d'affaires au premier semestre et une légère diminution de son bénéfice net.

Ascom (+0,4%), repositionné dans les solutions d'information et de communication dans la santé, a confirmé avoir accusé au premier semestre une perte nette de 0,3 million de francs suisses.

La Banque cantonale bernoise (+1,1%) a dégagé au premier semestre un bénéfice de 60,1 millions de francs suisses, en hausse d'un million sur un an. Elle a approuvé près de 2300 demandes de crédits Covid pour un total d'environ 300 millions de francs suisses.

Novavest (stable) a été peu impacté par la crise sanitaire au premier semestre. Les réductions de loyers se sont élevées à 46'000 francs suisses pour un total des revenus locatifs de 11,6 millions (en hausse de 10% sur un an).

rp/buc