Zurich (awp) - La Bourse suisse a encore progressé mercredi. Le SMI a terminé sur un nouveau plus haut historique en clôture à 10'098,59 points, contre 10'066,53 points le 3 juillet. L'indice n'a, de peu, pas battu le plus haut historique en séance (10'109,29 lundi passé).

L'attention des investisseurs se tournait vers la réunion jeudi de la Banque centrale européenne (BCE), dont ils attendaient une réduction des taux et l'annonce d'un "paquet de mesures incitatives", comme l'a indiqué un analyste de CMC Markets.

A New York, Wall Street gagnait un peu de terrain en matinée, toujours soutenue par l'espoir d'un apaisement de la guerre commerciale sino-américaine et de nouvelles mesures de soutien monétaire.

Signe encourageant: la Chine a annoncé l'annulation de surtaxes douanières sur 16 catégories de produits importés des Etats-Unis, avant de nouvelles négociations bilatérales prévues début octobre à Washington. "Toutefois des produits clés comme le soja ou le porc ne sont pas sur la liste", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.

Le SMI a terminé en hausse de 0,78% à 10'098,59 points tout près du plus haut à 10'098,91 points et avec un plus bas à 10'041,99 points. Le SLI a gagné 0,95% à 1550,08 points et le SPI 0,70% à 12'249,32 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 27 ont progressé, deux ont reculé et Lonza a fini stable.

Partners Group (-1,5%) et Schindler (-0,9%) sont les perdants. Au lendemain de résultats semestriels décevants, Deutsche Bank a réduit l'objectif de cours de Partners Group et a confirmé "hold". L'analyste déploré le tassement marqué des revenus de performance, ainsi qu'une inflation des frais de personnel qui a laissé des traces sur la rentabilité.

Le podium du jour se compose de la volatile AMS (+7,2%), qui précède Geberit (+2,8% à 478,0 francs suisses) et Richemont (+2,4%).

Le fabricant autrichien de capteurs a visiblement profité de la présentation la veille de la nouvelle gamme d'Iphones d'Apple. Ce dernier est un important client et s'il vend plus de produits, il achètera plus de composants à AMS, a commenté un courtier.

Berenberg a relevé la recommandation pour Geberit à "hold" de "sell" et fortement augmenté l'objectif de cours à 430 de 230 francs suisses. Le spécialiste des installations sanitaires n'a pas subi les pertes de parts marché redoutées par certains observateurs au deuxième trimestre, avec notamment une croissance de 4,9% sur l'important marché allemand, a commenté l'analyste.

A l'occasion de l'assemblée générale du groupe genevois Richemont, son président Johann Rupert a estimé que l'entreprise est "en meilleure position" qu'il y a quelques années, malgré le contexte géopolitique incertain, grâce aux mesures prises depuis un certain temps pour réagir à la nouvelle demande. Swatch (+2,3%) suit son concurrent de près. Les espoirs de détente dans le conflit sino-américain sont passés par là.

Les bancaires Credit Suisse (+1,6%), UBS (+1,3%) et Julius Bär (+1,2%) ont aussi eu le vent en poupe. Société Générale a abaissé l'objectif de cours de l'action de la banque aux trois clés et a confirmé "sell". La situation des taux s'est détériorée plus que prévu depuis sa dernière étude fin juillet, a commenté l'analyste, qui a réduit ses attentes pour le dividende et le bénéfice par action (BPA).

Vifor Pharma (+2,4%) a enregistré le départ du directeur commercial Dario Eklund et l'arrivée d'un nouveau directeur médical en la personne de Klaus Henning Jensen, un ancien de Sanofi.

Dans le camp des poids lourds, Roche (+0,02%) a fini quasi inchangé. Nestlé a gagné 0,4% et Novartis 0,7%.

Sur le marché élargi, l'aciériste Schmolz+Bickenbach (-8,1%) a de nouveau amputé ses ambitions annuelles en raison de l'affaissement de la demande dans l'industrie automobile et désormais aussi dans le secteur des machines. Mi-juillet, l'entreprise avait déjà averti le marché d'une baisse de moitié à venir de ses indicateurs de rentabilité.

Le groupe du luxe Lalique (-5,1%) a dû revoir ses ambitions à la baisse, après être tombé dans le rouge sur les six premiers mois de l'année. Son directeur général Roger von der Weid n'espère pas une amélioration rapide des activités parfums en raison du contexte difficile au Moyen-Orient et de l'arrêt de la distribution en Iran.

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