Zurich (awp) - La Bourse suisse a glissé dans le rouge mardi à l'approche de la mi-journée, après avoir engrangé des gains dans les premiers échanges. Son indice phare SMI ne parvenait pas à défendre la marque des 10'000 points. Pas moins de cinq de ses principales cotations ont publié des résultats partiels.

Les marchés s'appuient sur "les espoirs du dénouement laborieux des négociations commerciales sino-américaines d'une part et des négociations sur le Brexit d'autre part. Mais dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas la fin de l'histoire", observe le courtier Aurel BGC.

Les Etats-Unis et la Chine "ne vont pas résoudre leurs différends de fond dans un éventuel accord partiel", tandis que "Londres et Bruxelles vont devoir s'entendre sur leurs relations commerciales futures", précise-t-il.

Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a confirmé que l'accord partiel avec la Chine serait prêt pour être signé le mois prochain au Chili en marge d'un sommet de l'Association des pays riverains du Pacifique (APEC). Il a toutefois signalé que "des questions restaient à régler".

Pékin a réaffirmé mardi par la voix de son vice-ministre des Affaires étrangères son ressentiment face à la menace de nouvelles surtaxes américaines: "nous désapprouvons la tactique qui consiste à brandir le bâton des droits de douane à chaque étape, à tout bout de champ et à exercer une pression maximale".

Sur le dossier du Brexit, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a déclaré que l'UE avait fait "tout ce qui était en (son) pouvoir" pour assurer un départ ordonné du Royaume-Uni, alors que l'accord reste suspendu à une ratification côté britannique.

Sur le coup de 10h45, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,33% à 9958,13 points, après avoir franchi la barre des 10'000 points peu après l'ouverture. Le Swiss Leader Index (SLI) cédait 0,17% à 1531,63 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,34% à 12'040,96 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 cédaient du terrain et 12 en gagnaient.

En tête des premiers échanges, la volatile action au porteur AMS (-3,1%) tenait désormais la lanterne rouge, malgré des résultats supérieurs aux attentes du marché au troisième trimestre.

Aux avant-postes du classement SMI/SLI, Kühne+Nagel s'offrait plus de 3,3%. Le logisticien schwytzois a progressé sur tous les tableaux sur les neuf premiers mois de l'année et a nettement amélioré sa rentabilité au dernier trimestre.

Après un passage en territoire négatif, Logitech rebondissait de près de 2,0%. Le groupe valdo-californien a publié une performance trimestrielle en hausse tant au niveau des recettes que de la rentabilité au deuxième trimestre de son exercice décalé 2019/20.

UBS (+1,6%) se plaçait à la troisième place du classement provisoire, malgré des résultats en baisse au troisième trimestre dans ses principales lignes de métier. La communauté financière salue la bonne performance dans la gestion de fortune et dans l'unité administrative.

Après avoir été recherché à l'ouverture, Novartis (-0,8%) prenait l'eau, malgré la publication d'un troisième partiel supérieur aux projections des analystes les plus optimistes. La multinationale a dans la foulée rehaussé ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice.

Les deux autres paquebots du SMI, Nestlé (-0,5%) et Roche (-0,9%) évoluaient également sous la ligne de flottaison.

ABB (+0,5%) va livrer des solutions d'automatisation, d'électrification et d'instrumentation pour un projet pilote d'approvisionnement énergétique en hydrogène, afin de produire de l'hydrogène "propre" en Australie et de le transporter jusqu'au Japon.

Swatch (-0,8%) va laisser expirer le contrat de licence avec Calvin Klein à sa date d'échéance après 22 ans de collaboration, "suite aux récentes turbulences et incertitudes" qui ont secoué sa direction new-yorkaise.

Julius Bär (-0,4%) a vu son objectif de cours raboté par Goldman Sachs, et Temenos (-2,9%) le sien par HSBC.

Sur le marché élargi, Sunrise (+2,5%) connaissait une séance en dents de scie. Le rival de Swisscom (+0,8%) fait machine arrière dans ses plans pour s'emparer d'UPC Suisse, face à la fronde de ses actionnaires et annule l'assemblée générale extraordinaire agendée mercredi.

Inficon (+3,3%) profitait d'un avis favorable de la part de Jefferies, qui a entamé la couverture du titre avec une recommandation d'achat (buy).

Zehnder (-2,1%) au contraire pâtissait d'un coup de rabot de la part de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), qui ne prône plus que la pondération au marché.

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