Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini en ordre dispersé vendredi au lendemain d'un net recul. Le SMI a ouvert dans le vert et évolué en dents de scie en matinée, avant de rechuter en début d'après-midi. Il s'est gentiment repris par la suite, pour finir dans le vert un peu au-dessus des 10'200 points.

Les inquiétudes liées à la pandémie de coronavirus étaient revenues sur le devant de la scène, face au nombre croissant de contaminés et des nouvelles restrictions dans certains pays européens, ce qui explique les hésitations des marchés.

A New York, Wall Street gagnait en élan en matinée après avoir hésité en ouverture.

"Ça serait un gros jour si le marché boursier parvenait à éviter de terminer sur des pertes pour la quatrième semaine consécutive", a affirmé Patrick O'Hare de Briefing qui s'attendait comme la veille à une séance volatile.

Les investisseurs étaient à l'affût de signes positifs sur la reprise de négociations entre démocrates et républicains pour parvenir à un programme de soutien à l'économie.

"Il y a des informations selon lesquelles le Secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et la cheffe des démocrates à la Chambre Nancy Pelosi doivent reprendre les discussions, mais d'autres nouvelles laissent suggérer que la nouvelle proposition démocrate d'un stimulus de 2400 milliards de dollars ne va pas du tout passer avec les républicains", a relevé M. O'Hare.

Le SMI a fini sur un gain de 0,05% à 10'216,28 points, avec un plus bas à 10'118,08 points et un plus haut à 10'249,07 points. Le SLI a cédé 0,16% à 1537,37 points et le SPI gagné 0,11% à 12'715,68 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont reculé, 11 avancé et Adecco a fini inchangé.

Le podium du jour se compose de Temenos (+1,6%), Nestlé (11,45%) et SGS (+1,0%).

HSBC a relevé à "buy" de "hold" la recommandation pour Nestlé et augmenté l'objectif de cours. L'analyste a notamment pris en compte la reprise d'Aimmune. Si la division Health Science est pour le moment modeste, l'expert pense qu'elle pourrait contribuer pour 2% à la progression du bénéfice du groupe à compter de 2025.

Les deux poids lourds pharmaceutiques Novartis (+0,1%) et Roche (-0,3%) ont connu des sorts divers.

Lafargeholcim (+0,3%) a vu Mainfirst relever l'objectif de cours et confirmer "buy". L'analyste a rallongé d'un an son horizon de valorisation et a aussi relevé ses projections de résultat pour le cimentier helvético-hexagonal. Certains marchés montrent déjà des signes de rétablissement et l'affaissement du dollar américain devrait apporter un vent de poupe supplémentaire, selon lui.

A l'autre bout du tableau, UBS (-3,0%) a terminé lanterne rouge, derrière Credit Suisse et Swiss Life (chacun -1,6%) et Julius Bär (-1,4%).

Julius Bär a accepté de verser 150 millions de francs suisses à l'Office allemand des questions de réunification (BvS), selon un jugement définitif rendu fin août par le Tribunal fédéral. La somme est entièrement couverte par des provisions constituées en fin d'année dernière, a affirmé la banque qui règle ainsi l'affaire relative à des fonds de l'ex-RDA.

Swiss Re (-1,3%) a décidé de rationaliser sa structure. Le géant de la réassurance a l'intention de ne conserver comme filiale directe que Swiss Reinsurance Company, qui à son tour chapeautera les unités Reinsurance, Corporate Solutions, ainsi que le prestataire de services d'assurance numérique en marque blanche Iptiq.

Goldman Sachs a relevé l'objectif de cours de la porteur Swatch (-0,1%) et confirmé "neutral". Les analystes ont pris en compte des facteurs de valorisation et ils prévoient une perte nettement moins élevée que prévu pour cette année. Richemont (-0,4%) a reculé un peu plus nettement que son concurrent biennois.

Sur le marché élargi, SHL Telemedicine (+4,2%) a annoncé un bénéfice net de 0,1 million de dollars au 1er semestre. La société israélienne cotée sur SIX avait émis un avertissement sur ses résultats début août. Au 1er semestre 2019, elle avait affiché un bénéfice net de 3,9 millions, une dégringolade de 97,4%.

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