Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé légèrement dans le rouge vendredi, poursuivant sur la lancée négative de la veille. Le SMI, après un plongeon initial qui l'a amené à son plus bas du jour, a toutefois refait surface par la suite et s'est mis à osciller en dents de scie autour de la barre symbolique des 10'400 points, au-dessus de laquelle il a terminé.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée.

"Les marchés digèrent la récente salve de données économiques mondiales positives ainsi que le coup d'envoi officieux de la saison des résultats" depuis le début de la semaine, ont relevé les analystes de Charles Schwab.

Au lendemain de ses chiffres, Netflix reculait nettement. "Netflix va être une étude de cas intéressante pour le marché, qui se demandera si cette faiblesse est considérée comme une opportunité pour investir ou si elle devient un point d'inflexion freinant l'élan du marché et annonce d'autres mouvements similaires", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com.

Le SMI a fini en repli de 0,22% à 10'410,542 points, avec un plus bas à 10'370,72 et un plus haut à 10'430,89.$Sur la semaine, le SMI a gagné 1,8%. Vendredi, le SLI a cédé 0,35% à 1570,36 points et le SPI 0,10% à 12'880,80 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont reculé et neuf avancé.

Vifor (+1,9%), Logitech (+1,8%) et SGS (+0,9%) ont terminé sur le podium.

SGS publiera ses résultats semestriels mardi, tout comme Logitech et Givaudan (+0,3%). Avant les chiffres, Berenberg a relevé la recommandation pour SGS à "buy" de "hold" et augmenté l'objectif de cours.

Pour Givaudan, Julius Bär a augmenté l'objectif de cours et confirmé "buy". L'analyste a notamment salué une croissance du groupe verniolan supérieure à la moyenne, notant que le portefeuille est équilibré tant sur le plan géographique que sur celui de la diversification. De plus, le groupe devrait avoir été peu impacté par la pandémie au 2e trimestre, comme cela avait été le cas au premier.

Les poids lourds Roche (+0,5%) et Nestlé (+0,3%) ont soutenu l'indice. Novartis (-0,1%, chiffres mardi) a cédé un peu de terrain.

Côté perdants, Lonza (-2,7%) a fini lanterne rouge derrière Adecco (-2,4%) et Swatch (-1,8%).

Pour rappel, l'action Lonza est en hausse de plus de 55% depuis le début de l'année.

Citigroup a relevé l'objectif de cours de Swatch et confirmé "neutral", sans autre commentaire.

Richemont (-0,6%) a aussi cédé du terrain, malgré un relèvement d'objectif de cours par UBS qui a confirmé "neutral". L'analyste a jugé "mitigés" les chiffres du 1er trimestre de l'exercice 2020/21 décalé, mais une bonne partie de la déception était attendue.

Aux bancaires, Julius Bär (+0,6%) a terminé dans le vert avant ses chiffres de lundi. UBS (-0,4%) publie ses résultats trimestriels mardi. Credit suisse (-0,9%) a reculé plus nettement.

Kühne+Nagel (-0,3%) dévoile aussi ses résultats partiels mardi.

Goldman Sachs a relevé l'objectif de cours de Partners Group (-0,7%) et confirmé "buy". L'analyste a revu sa copie après les données du 2e trimestre. L'afflux d'argent demeure robuste, même si la pandémie génère quelque retard dans ce domaine.

Ce même Goldman Sachs a aussi relevé l'objectif de cours de Temenos (-0,2%), confirmant "sell". L'analyste déplore dans l'ensemble le manque de visibilité pour le 2e semestre et estime limitée la dynamique de ventes.

Sur le marché élargi, Ascom (+2,6%), repositionné dans les solutions d'information et de communication dans la santé, s'attend à récolter les fruits de sa réorganisation. La rentabilité opérationnelle s'est fortement améliorée sur les six premiers mois de l'année et la direction a confirmé ses objectifs pour 2020.

Zur Rose (+2,4%) a publié les détails de l'augmentation de capital au lendemain de l'annonce de l'acquisition du groupe de télémédecine allemand Teleclinc pour une cinquantaine de millions de francs suisses. Dans le cadre de la constitution d'un livre d'ordres accéléré, le prix d'émission des 740'823 nouvelles nominatives, prélevées sur le capital autorisé, a été fixé à 287 francs suisses l'unité.

Basilea (-1,1%) a échoué à atteindre le seuil de 90 millions de francs suisses fixé pour sa tentative de rachat partiel d'un emprunt convertible parvenant à échéance en 2022. Le laboratoire rhénan ne s'est et effet vu servir que pour 47 millions de titres de dette.

rp/fr