Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait en petite hausse mardi à l'approche de la mi-journée, ne parvenant pas à renouer avec la solide progression de la veille. Les informations sur les "blue chips" étaient une denrée rare, hormis pour les valeurs du luxe, alors que le marché élargi ployait sous les résultats d'entreprises.

"Les indices devraient continuer à progresser dans le sillage de la clôture des marchés américains, de l'espoir d'un changement de point de vue du gouvernement allemand concernant sa relance budgétaire et d'un certain optimisme avant le début de la réunion de Jackson Hole", a résumé John Plassard de la banque Mirabaud.

Selon ce dernier, "le ciel boursier se dégage de plus en plus avant les réunions des banques centrales en septembre".

Les spécialistes de CMC Markets ont de leur côté averti qu'il ne fallait pas s'attendre à une résolution rapide du litige commercial sino-américain. Il existe un certain risque que le président américain Donald Trump "porte son attention vers l'Union européenne au vu de ses remarques de la semaine dernière", ont-ils souligné dans une note.

La Réserve fédérale américaine va publier mercredi le compte-rendu de sa dernière réunion fin juillet de politique monétaire et son homologue européenne (BCE) va faire de même jeudi.

En Suisse, le commerce extérieur a enregistré une inversion de tendance en juillet, après son envol du mois précédent. Les exportations ont régressé à un niveau toutefois élevé, tandis que les importations ont stagné. Les ventes horlogères sont de nouveau en progression en juillet après le net repli de juin.

A 10h37, le SMI accélérait de 0,27% à 9852,38 points, le SLI gagnait 0,24% à 1491,01 points et le SPI montait de 0,17% à 11'968,27 points. Sept des 30 valeurs vedettes reculaient, une (Swiss Re) était stable et 22 étaient recherchés.

La volatile AMS (+1,2%) occupait la première place du classement parmi les "blue chips", malgré des rumeurs de Bloomberg d'une contre-offre sur Osram émanant de Bain Capital et Carlyle.

Zurich Insurance (+0,8%) accélérait aussi, au bénéfice d'un relèvement de recommandation à l'achat par les analystes de Jefferies, qui ont aussi rehaussé l'objectif de cours.

Le poids lourd Novartis (+0,8%) soutenait l'indice SMI, loin devant son homologue Roche (+0,2%) et à contre-courant de Nestlé (-0,1%). Roche a annoncé lundi soir le départ de sa directrice médicale Sandra Horning en fin d'année.

Les valeurs du luxe Richemont (+0,6%) et Swatch (+0,2%) cédaient partiellement leurs gains de la matinée, engrangées sur une accélération des exportations horlogères en juillet.

Le trio des perdants était composé de Lafargeholcim (-0,5%), Sika (-0,3%) et Kühne+Nagel (-0,1%).

Le marché élargi était en effervescence, avec pas moins de 13 sociétés ayant dévoilé leurs performances semestrielles.

Hochdorf (-16,8%) s'effondrait, après avoir annoncé une importante perte au premier semestre et confirmé être "en crise".

Medartis (-8,5%) était aussi en déroute. Le groupe bâlois s'est dit déçu de sa propre croissance semestrielle et a modéré son ambition de croissance en 2019 entre 8 et 10%, contre plus de 10% précédemment.

Implenia (-5,4%) baissait fortement. Le groupe de construction a vu son bénéfice se contracter en première partie d'année.

Huber+Suhner (-4,2%) ne faisait guère mieux, malgré une rentabilité améliorée entre janvier et juin.

Basilea (+2,7%) affichait au contraire l'une des meilleures performances sur l'indice SPI. Le laboratoire rhénan a réduit son déficit sur les six premiers mois de l'année.

Komax (+2,1%) montait aussi, alors que le groupe industriel a vu ses résultats fondre sur les six premiers mois de l'année.

Meier Tobler (+1,4%) a renoué avec la rentabilité au 1er semestre, alors que Kuros (+1,3%) était également recherché, après avoir stabilisé son déficit au premier semestre.

al/jh