Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement négative jeudi. Le SMI, qui avait atteint un nouveau plus haut de l'année en matinée, a vu fondre ses gains après la publication des chiffres des ventes au détail en décembre aux Etats-Unis, en chute surprise de 1,2%.

A New York, Wall Street, cédait du terrain en matinée, souffrant de la plus forte chute mensuelle des ventes au détail aux Etats-Unis depuis dix ans, au moment où les négociations commerciales entre Pékin et Washington reprenaient.

"Les données (du rapport) sont exceptionnellement faibles", ont observé les analystes de HFE. Tellement faibles qu'elles perdent en crédibilité", ont-ils ajouté, évoquant des effets saisonniers importants et des mois d'octobre et novembre particulièrement élevés ainsi que le shutdown.

En parallèle, les négociations entre la Chine et les Etats-Unis ont repris jeudi matin à Pékin, à la résidence diplomatique de Diaoyutai. Le temps est compté pour chaque camp car un délai de négociation sans aggravation des sanctions expire à la fin du mois.

Le SMI a fini en recul de 0,23% à 9142,71 points, avec un plus haut à 9237,31 et un plus bas à 9142,24. Le SLI a cédé 0,33% à 1412,70 points et le SPI gagné 0,08% à 10'705,15 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont reculé et 12 avancé.

Le podium du jour se compose de Schindler (+5,3%), Temenos (+3,6%) et Clariant (+3,2%).

Schindler a vu ses ventes progresser en 2018. La rentabilité s'est également améliorée et le bénéfice net a dépassé la barre du milliard de francs suisses. Malgré la hausse d'un quart des flux de liquidité et des prévisions optimistes pour l'exercice en cours, la rémunération des actionnaires restera inchangée.

Temenos a encore profité de relèvements d'objectifs de cours la veille, au lendemain des résultats annuels et de l'annonce du départ de son directeur général.

Clariant a rebondi après la tendance négative de la veille. Mercredi, le chimiste de Muttenz a dévoilé des résultats annuels en tous points inférieurs aux attentes des analystes. Deutsche Bank a réduit l'objectif de cours et confirmé "hold". La valorisation du titre est dans l'ensemble adaptée et il y a actuellement plus de potentiel pour les titres d'autres entreprises de la chimie selon l'analyste.

Nestlé (+1,6%) a fini au pied du podium. Le groupe a répondu aux attentes avec ses résultats annuels. Il va poursuivre la réorganisation de son portefeuille, envisageant notamment la vente du charcutier Herta et va proposer un dividende en augmentation de dix centimes à ses actionnaires.

Aux bancaires, Julius Bär et Credit Suisse (chacun -3,4%) se sont partagés la lanterne rouge. Richemont (-2,3%) a complété le trio des plus gros perdants. UBS (-3,1%) a suivi de près.

La banque aux deux voiles a renoué avec les bénéfices en 2018 et a affiché un quatrième trimestre solide. La rentabilité en fin d'année a été supérieure aux attentes du marché et les premières semaines de l'exercice en cours poussent à l'optimisme.

Avec Richemont, Swatch (-1,3%) a aussi cédé du terrain. Les deux valeurs du luxe avaient nettement progressé la veille, surfant dans le sillage des bons chiffres du français Kering mardi et des espoirs de solution au conflit commercial sino-américain.

Sur le marché élargi, Sulzer (+5,7%) a publié des résultats annuels mitigés, comparé aux attentes du marché. Le dividende est resté au même niveau que l'exercice précédent.

Airopack (+4,9%) a surperformé malgré de nouvelles difficultés. Les principaux créanciers du groupe zougois exigent la mise en gage des actions de la filiale néerlandaise IPS BV. Une restructuration en envisagée pour le site de Waalwijk aux Pays-Bas.

Addex (-17,1%) et son partenaire Indivior ont suspendu les recherches sur leur médicament en développement ADX71441.

A propos de Panalpina (-5,5%), une reprise du groupe bâlois semble désormais devenir de plus en plus peu vraisemblable. Dans une interview la veille, le patron Stefan Karlen s'est déclaré contre une telle éventualité.

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