Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note inégale mardi. Le SMI, soutenu par deux de ses trois poids lourds, a fini dans le vert un peu au-dessus de la barre des 10'000 points.

A New York, Wall Street hésitait en matinée. Les investisseurs étaient déjà dans l'attente de l'issue, mercredi, de la séance de deux jours du Comité monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Cette dernière sera suivie jeudi par la Banque d'Angleterre et la Banque nationale suisse (BNS).

Les experts estiment que la Fed pourrait annoncer une nouvelle baisse de ses taux directeurs, après celle de 0,25% de fin juillet. "Les baisses de taux d'intérêt auxquelles nous nous attendons au quatrième trimestre reflètent notre conviction que l'emploi va continuer à ralentir, que la consommation va diminuer et que des vents contraires vont continuer à souffler au niveau mondial", a indiqué Chris Low de FTN Financial.

Au rang des indicateurs économiques, la production industrielle aux Etats-Unis a accéléré en août, signant avec +0,6% sa plus forte hausse depuis un an qui dépasse largement les attentes des analystes (+0,1%).

En Suisse, le Secrétariat à l'économie (Seco) a abaissé mardi ses prévisions de croissance pour 2019 à 0,8%, contre 1,2% auparavant. Pour 2020, elles restent inchangées, à 1,7%.

Le SMI a terminé sur un gain de 0,45% à 10'013,82 points, avec un plus haut à 10'025,02 et un plus bas à 9944,60. Le SLI a pris 0,12% à 1537,32 points et le SPI 0,54% à 12'137,72 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 15 ont progressé, 14 reculé et Swisscom a fini stable.

Le podium du jour se compose de Partners Group (+2,4%), Roche (+2,3%) et Lonza et Nestlé (chacun +1,6%).

La veille, Roche avait rencontré les investisseurs à Londres et avait annoncé 14 "blockbusters" pour 2020 (moteurs de vente avec un chiffre d'affaires annuel d'au moins un milliard de dollars). Novartis (+0,1%) est resté en retrait.

Parmi les perdants, les bancaires n'ont pas été à la fête: UBS (-1,9%), Julius Bär (-1,8%) et Credit Suisse (-1,6%) sont les trois plus gros perdants du jour.

Les valeurs du luxe Swatch (-1,6%) et Richemont (-0,5%) n'ont pas profité d'un relèvement d'objectif de cours par Exane BNP Paribas avec recommandation "neutral" pour les deux.

Pour l'horloger biennois, l'analyste a relevé que le cours de la porteur a jusqu'ici sous-performé la branche depuis le début de l'année. Les réductions de coûts notamment devraient permettre une hausse de 14% de l'Ebit au 2e semestre, pour une hausse des ventes de 5,7%.

Pour le groupe de luxe genevois, le titre a gagné 28% depuis le début de l'année, moins que la moyenne de branche, mais plus que ce que laissait entrevoir le développement opérationnel des affaires.

Sur le marché élargi du SPI, les analystes de Credit Suisse ont relevé la recommandation pour Cembra Money Bank (+4,2%) à "outperform" de "neutral" et augmenté l'objectif de cours. Les estimations de croissance de la société ont été revues à la hausse à 10% contre 5% auparavant. Les experts tablent sur un taux de croissance à deux chiffres en pourcent dans le secteur des cartes de crédit, notamment grâce à l'essor des achats en ligne.

Le développeur de logiciels bancaires Crealogix (+1,1%) a confirmé avoir subi une perte annuelle de 6,3 millions de francs suisses lors de son exercice décalé 2018/19, clos fin juin. Le conseil d'administration propose de renoncer au dividende, contre une rémunération de 0,25 franc au titre de l'exercice précédent.

Implenia (-0,8%) a remporté un contrat de 130 millions d'euros pour l'aménagement d'un tunnel de remplacement de la ligne électrique diagonale 380 kV (très haute tension) à Berlin. Le mandat comprend la réalisation d'un tunnel visitable long d'environ sept kilomètres dont l'achèvement est prévu en 2028.

rp/ck