Zurich (awp) - La Bourse suisse a encore nettement progressé mardi. Le SMI, qui avait franchi la barre des 10'500 points pour la première fois de son histoire en matinée est parvenu à se maintenir au-dessus de ce niveau, inscrivant de nouveaux records historiques.

A New York, Wall Street progressait légèrement en matinée. Les investisseurs reprenaient leur souffle après la forte progression de la veille, portée par les espoirs autour des négociations commerciales sino-américaines.

"L'attention des investisseurs reste tournée vers l'éventuelle conclusion d'un accord commercial partiel dit +de phase 1+ entre la Chine et les Etats-Unis, un accord qui pour l'instant reste insaisissable malgré quelques gros titres prometteurs", ont souligné les analystes de Charles Schwab.

Le SMI a terminé en hausse de 0,37% à 10'506,93 points, nouveau plus haut historique en clôture, avec un nouveau plus haut historique en séance à 10'537,76 points et un plus bas à 10'471,08 points. Le SLI a gagné 0,39% à 1613,57 points et le SPI 0,41% à 12'684,52 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont progressé et 9 reculé.

Vifor (+7,0%) a terminé sur la plus haute marche du podium, devant AMS (+3,7%) et Sonova (+2,0%).

La coentreprise pharmaceutique helvético-allemande Vifor Fresenius Medical Care Renal Pharma (VFMCRP) et Chemocentryx ont annoncé des "données positives" dans le cadre de l'étude de phase III "Advocate" sur l'avacopan. Dans la foulée, Vontobel a relevé l'objectif de cours et confirmé "hold". La probabilité d'un accès au marché pour ce traitement a été relevée à 75% contre 60% jusqu'alors, a précisé l'analyste, qui anticipe des recettes annuelles de jusqu'à 150 millions sur le seul Vieux continent.

Aux bancaires, Julius Bär (+0,9%) a damé le pion à ses deux grandes soeurs Credit Suisse (-0,7%) et UBS (-1,1%).

Dans le gros du peloton, Swiss Re (+0,5%) avait confirmé la veille ses objectifs et sa volonté à se réorganiser. Jefferies a estimé que les perspectives annoncées par le groupe zurichois sont courageuses et crédibles. La banque d'investissement américaine a relevé son objectif de cours et confirmé "hold".

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (-0,2%) a fait moins bien que les pharma Novartis (+0,7%) et Roche (+1,3%). HSBC a réduit l'objectif de cours de Novartis et confirmé "hold" au lendemain de l'annonce du rachat de l'américain Medicines Company. L'analyste doute de la valeur ajoutée que cette acquisition pourrait apporter.

Lanterne rouge, Alcon (-1,3%) a souffert d'une réduction d'objectif de cours par JPMorgan qui a confirmé "neutral". L'analyste a un peu relevé ses estimations après les chiffre trimestriels, mais il a réduit ses attentes pour ce qui est de l'évolution des marges.

Avec UBS, Kühne+Nagel (-0,9%) complète le trio des plus gros perdants.

Concurrent de Swatch (-0,7%), Richemont (-0,6%) a aussi perdu des plumes après que Bernstein a réduit l'objectif de cours tout en confirmant "outperform". La consolidation de la branche comporte des risques pour le groupe genevois, selon l'analyste. La pression pourrait encore augmenter si LVMH parvient à redresser Tiffany dont il vient de se porter acquéreur.

Sur le marché élargi, l'aciériste Schmolz+Bickenbach (-11,1%) est plongé dans une crise existentielle et a un urgent besoin de capitaux frais. Un rejet de l'augmentation de capital signifierait le passage devant le juge des faillites dès le lendemain, a averti Martin Haefner, un actionnaire de référence du groupe lucernois, dans un entretien avec Finanz und Wirtschaft.

Burckhardt Compression (-0,2%) a revu à la hausse ses objectifs pour l'exercice décalé 2019/20. Le groupe winterthourois table sur des recettes plus importantes que prévu. Il a également racheté les parts restantes dans Arkos, qui lui permettra de se profiler sur le marché américain.

Tamedia (+1,3%) a annoncé une vaste réorganisation de ses structures et un changement de raison sociale. Le groupe de médias s'appellera à l'avenir TX Group. L'actuel président du conseil d'administration, Pietro Supino, en assumera la direction.

rp/lk