Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive mardi. Le SMI s'est rapproché à moins de deux points de la barre des 10'000 points, avant de caler un peu. Les investisseurs ont dû digérer les résultats intermédiaires de plusieurs sociétés, dont UBS, Kühne+Nagel, Logitech et AMS pour les valeurs vedettes.

A New York, Wall Street avançait un peu en matinée. Le Dow Jones notamment profitait des bons résultats des poids lourds comme Coca-Cola.

Les investisseurs réagissaient par ailleurs avec soulagement à l'annonce d'un compromis budgétaire entre Républicains et Démocrates à Washington. "Ces développements positifs donnent un coup de pouce aux marchés alors que Donald Trump a annoncé qu'il soutiendrait l'accord qui relève le plafond de la dette et augmente les dépenses publiques pendant deux ans", ont commenté les analystes de Wells Fargo.

Le SMI a terminé en hausse de 0,43% à 9965,15 points, avec un plus haut à 9998,14 et un plus bas à 9930,45. Le SLI a gagné 0,75% à 1535,02 points et le SPI 0,49% à 12'074,37 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont progressé et 9 reculé.

Le podium du jour se compose d'AMS (+8,0%), Clariant (+5,1% chiffres jeudi) et Logitech (+4,8%).

Le fabricant autrichien de semi-conducteurs a surpris le marché avec une solide croissance au 2e trimestre. La hausse attendue des ventes de biens de consommation grand public ainsi que la diversification du portefeuille de clients laissent entrevoir des perspectives tout aussi positives au 3e trimestre.

Le fabricant valdo-californien d'accessoires et périphériques informatiques a décoiffé les attentes du marché au premier trimestre (clos fin juin) de l'exercice décalé 2019/20, en termes de rentabilité notamment. Il a par ailleurs confirmé dans ses fonctions le directeur financier (CFO) Nate Olmstead, en poste à titre intérimaire depuis fin mai.

Kühne+Nagel (+3,7%) a augmenté son chiffre d'affaires mais a vu sa rentabilité nette s'éroder au premier semestre. L'environnement s'est durci pour le géant schwytzois de la logistique, qui poursuit la refonte d'une partie de ses activités et profite de la dynamique du fret maritime, à l'opposé du fret aérien. A l'exception des produits bruts, les chiffres sont conformes aux prévisions des analystes du consensus AWP.

UBS (+2,6%) a bouclé son deuxième partiel sur des résultats globalement en hausse, déjouant les prédictions pessimistes de la communauté financière. Toutefois, sous une avalanche de chiffres positifs, la gestion de fortune, fer de lance du numéro un bancaire helvétique, a souffert de la situation sur le front des taux.

"Nous sommes parvenus à encore nous améliorer par rapport au robuste deuxième trimestre 2018 et atteindre le bénéfice net le plus élevé pour un deuxième trimestre depuis 2010", s'est félicité mardi dans un communiqué le directeur général Sergio Ermotti. Et ce "malgré des conditions de marché plus difficiles que l'année dernière", a-t-il ajouté.

Credit Suisse (+2,5%) suit sa grande soeur de près. Après avoir progressé la veille dans le sillage de ses chiffres, Julius Bär (-0,8%, lanterne rouge) a cédé ses gains.

Les trois poids lourds Nestlé (+0,5%), Novartis (-0,1%) et Roche (-0,3%) ont évolué diversement. Le laboratoire français Sanofi a obtenu auprès de son homologue Roche les droits exclusifs pour distribuer l'antigrippal Tamiflu aux Etats-Unis.

Sur le marché élargi, Lindt&Sprüngli (N +2,1%, BP +2,8%) a fait état de résultats en hausse au premier semestre. La croissance organique a dépassé les prévisions les plus optimistes des analystes.

Cembra Money Bank (+0,7%) a publié des résultats semestriels en progression grâce à une augmentation des créances envers la clientèle et une croissance dans l'activité des cartes de crédit.

Idorsia (-7,5%) a augmenté sa combustion de liquidités sur les six premiers mois de l'année, alors que se précisent les premiers dépôts de demandes d'homologation pour les produits expérimentaux les plus avancés.

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