Zurich (awp) - Après le trou d'air de la veille, la Bourse suisse a tenté de se reprendre mardi. Les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis ont cependant continué d'inquiéter après que Pékin a laissé chuter sa devise et promis le feu aux manifestants à Hong Kong. Le SMI, qui avait évolué une bonne partie de la journée dans le vert, n'a pas réussi à s'y maintenir, rechutant nettement sur la fin.

A New York, Wall Street tentait aussi de se reprendre après la dégringolade de la veille. Les indices prenaient un peu de terrain en matinée. "La Chine s'est engagée à maintenir le yuan stable après avoir été accusée hier par le département du Trésor américain de manipuler sa devise", ont noté les analystes de Briefing.com pour expliquer le rebond des principaux indices.

Le SMI a fini en baisse de 0,47% à 9553,88 points, avec un plus bas à 9549,08 et un plus haut à 9650,66. Le SLI a cédé 0,45% à 1456,15 points et le SPI 0,39% à 11'642,45 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 22 ont reculé, 7 avancé et SGS a fini stable.

Le podium du petit peloton des gagnants se compose de Lonza (+2,0%), AMS (+1,4% ) et Vifor (+1,3%).

Vifor publiera ses résultats semestriels jeudi. Les analystes tablent sur une nette progression des résultats et prévoient que la direction va se montrer plus ambitieuse pour l'ensemble de l'exercice.

Lonza a profité d'une recommandation d'achat par Berenberg. L'analyste a entamé la couverture du titre en saluant les succès impressionnants engrangés ces dernières années par le chimiste bâlois et il estime que cela devrait continuer.

AMS avait souffert la veille des soubresauts autour de la Chine. Logitech (-0,6%) avait aussi souffert, mais n'est pas parvenu à se maintenir dans le vert ce mardi.

Il en était allé de même pour les valeurs du luxe Richemont (+0,1%) et Swatch (-0,3%).

Les poids lourds Novartis (-0,3%) et Roche et Nestlé (chacun -0,4%) ont limité la casse.

Le trio des plus gros perdants est emmené par ABB et UBS (chacun -1,6%) et Temenos (-1,3%).

La persistance des taux négatifs en Suisse a incité UBS à durcir les mesures visant les clients fortunés. Depuis le mois de novembre, les dépôts dès 500'000 euros (environ 546'400 francs suisses) ou plus seront ponctionnées à hauteur de 0,6% par an.

Temenos a gagné un nouveau contrat, avec la troisième banque israélienne Mizrahi-Tefahot. Les détails financiers n'ont pas été révélés.

Zurich (-1,2%) dévoilera ses résultats semestriels jeudi. Ils devraient être bons selon les analystes.

Adecco (-0,5%) fera de même, mais là, les analystes sont moins optimistes en raison du ralentissement conjoncturel.

Sur le marché élargi, les actions du groupe bernois Ascom (-11,2%) ont chuté fortement. Selon des courtiers, on spécule sur le retrait d'actionnaires de référence après que l'entreprise a publié de décevants résultats semestriels. Le cours a chuté à son plus bas depuis janvier 2013.

Parmi elles, Oerlikon (-2,2%) a revu à la baisse ses ambitions pour l'année en cours, à l'issue d'un premier semestre pourtant honorable sur le plan opérationnel.

Komax (-0,7%) a averti que son excédent d'exploitation (Ebit) a été amputé de plus de moitié au premier semestre. Le groupe lucernois a notamment invoqué dans son avertissement sur résultats l'accès de faiblesse de l'industrie automobile, qui représente plus de 80% de ses débouchés.

La BC de Genève (-0,5%) a enregistré un bond du bénéfice net et opérationnel au premier semestre. Les volumes hypothécaires ont évolué favorablement, contrairement aux recettes dans les opérations d'intérêts.

Le laboratoire zurichois Molecular Partners (-0,2%) et son partenaire de recherche américain Allergan, en voie de reprise par son compatriote Abbvie, ont annoncé l'entrée en matière de l'Agence européenne des médicaments (EMA) sur le dossier de candidature pour l'abicipar contre la dégénérescence maculaire néovasculaire liée à l'âge (DMLA).

Basilea (+8,5%) a profité de résultats positifs d'une étude clinique de phase III sur l'antibiotique ceftobiprole en dermatologie.

Swissquote (+6,2%) a vu ses recettes stagner au premier semestre, alors que la hausse des coûts a pénalisé la rentabilité. La direction a néanmoins relevé ses objectifs en matière de bénéfice avant impôts pour l'ensemble de l'année.

Galenica (+2,2%) a dévoilé un premier semestre sans grande surprise mais légèrement supérieur aux prévisions.

rp/ck