Zurich (awp) - La Bourse suisse gagnait du terrain jeudi en fin de matinée et repassait la barre des 8900 points, après avoir ouvert dans le rouge, à l'image des principales places européennes. Le marché reste prudent, attentif aux développements autour du Brexit et du commerce international. En Suisse, les investisseurs plébiscitaient Geberit, qui a levé un pan de voile sur sa performance annuelle.

Mercredi soir, les députés britanniques ont repoussé une motion de censure contre le gouvernement May par 325 voix contre 306. La veille, la Chambre des communes avait beaucoup plus franchement rejeté, par 432 voix contre 202, l'accord négocié par la Première ministre avec Bruxelles pour sortir le Royaume-Uni de l'Union européenne.

Sur le plan macroéconomique, l'inflation a bien ralenti en décembre dans la zone euro, à 1,6%, contre 1,9% en novembre, conformément à une première estimation et aux attentes des analystes.

L'Italie a enregistré en novembre un excédent de sa balance commerciale de 3,84 milliards d'euros, un chiffre en recul de 825 millions d'euros sur un an.

Dans l'après-midi, on attend encore aux Etats-Unis les demandes hebdomadaires d'allocations chômage et l'indice d'activité de la région de Philadelphie pour janvier.

En Suisse, l'hôtellerie a enregistré sur les onze premiers mois de l'année une hausse de 3,3% du nombre de nuitées par rapport à la même période de 2017.

Vers 10h40, le Swiss Market Index (SMI) gagnait 0,31% à 8'901,27 points. Le Swiss Leader Index (SLI) progressait de 0,24% à 1377,80 points, et le Swiss Performance index (SPI) 0,29% à 10'388,99 points. Sur les 30 titres du SLI, 17 étaient dans le vert, un était stable et 12 dans le rouge.

Geberit continuait sa course en tête (2,7%), porté par de solides chiffres de ventes en 2018. Le spécialiste des techniques sanitaires a étoffé son chiffre d'affaires de 5,9% à 3,08 milliards de francs suisses sur l'exercice écoulé. Le groupe de Rapperswil-Jona a également confirmé ses projections au niveau de la marge brute d'exploitation (Ebitda).

Le podium était complété par Lonza (+0,9%) et Nestlé (+0,7%). L'agence de notation S&P entame la couverture du chimiste Lonza avec la note de crédit "BBB+" assortie d'une perspective "stable".

Le poids lourd Novartis (+0,6%) restait au pied du podium, alors que Roche (-0,1%) ne semblait pas profiter de l'approbation de sa demande d'examen pour une extension d'indication pour le Tecentriq (atezolizumab) par l'Agence sanitaire américaine (FDA).

Les bancaires Julius Bär (0,4%) et UBS (0,1%) reprenaient des couleurs. Credit Suisse était à l'équilibre, après avoir vu son objectif de cours abaissé coup sur coup par Barclays et HSBC.

SGS progressait de 0,3%, malgré un abaissement d'objectif de cours de la part de Baader Helvea.

La volatile AMS (-1,8%) restait abonnée à la lanterne rouge. Le fabricant autrichien de semi-conducteurs a vu son objectif de cours raboté par Barclays.

Sur le marché élargi, Straumann (+2,6%) a conclu un partenariat avec le chinois Tianjin ZhengLi Technology pour s'assurer un accès au marché de l'alignement dentaire dans l'Empire du Milieu.

Vontobel (+2,0%) avait aussi la cote. L'établissement zurichois bénéficiait d'une recommandation à l'achat par UBS, qui a parallèlement abaissé l'objectif de cours.

Au lendemain d'une offre d'achat non sollicitée du Danois DSV, le logisticien Panalpina gagnait 0,7%. Julius Bär a remonté son objectif de cours.

Landis+Gyr (+0,5%) était également recherché. Le spécialiste des compteurs d'énergie a conclu un accord de partenariat avec l'américain Sense et prend simultanément part à une ronde de financement de cette dernière.

Inficon (+0,2%) a vu son objectif de cours relevé par Credit Suisse.

L'action au porteur de la société de participations Blackstone Resources a été suspendue de cotation jusqu'à nouvel avis (dernier cours à 3,00 francs suisses).

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