Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait dans le vert jeudi dans les premiers échanges, malgré des indications avant-Bourse légèrement négatives. La veille, Wall Street a terminé dans le rouge après les rumeurs - entre-temps démenties - sur la volonté des Chinois d'acheter moins de dette américaine et sur un éventuel retrait des Etats-Unis du traité de l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna).

La place tokyoïte a également terminé en repli sur fond de renforcement du yen, alors que les Bourses chinoises ont ouvert en léger recul dans le sillage de leurs homologues américaines. A en croire Pékin, la croissance de l'Empire du Milieu devrait s'être établie "autour de 6,9%" en 2017, en nette accélération par rapport à l'année précédente.

A l'agenda macroéconomique figurent encore la balance des paiements pour le 3e trimestre et la production industrielle en novembre dans la zone euro, ainsi que la publication des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

Outre Atlantique, on attend dans l'après-midi les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, ainsi que les prix à la production et les chiffres de l'exécution budgétaire pour le mois de décembre.

A 09h20 le Swiss Market Index (SMI) grappillait 0,15% à 9539,78 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,11% à 1553,26 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,13% à 10'941,11 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 gagnaient du terrain, 15 en cédaient et Partners Group restait sur ses marques.

Le groupe de luxe Richemont (+1,7%) dominait nettement les échanges, après la publication de ventes en nette hausse au 3e trimestre de son exercice décalé 2017/18, clos fin décembre. Le chiffre d'affaires s'est étoffé de 1% (+7% tcc) en comparaison annuelle, à 3,12 mrd CHF, une performance à mettre au crédit de la région Asie-Pacifique et de la joaillerie, mais inférieure aux attentes du marché.

Le concurrent Swatch (+0,6%), à la peine avant-Bourse, occupait la 3e marche du classement provisoire.

Stable contrairement à ce que laissaient présager les échanges avant-Bourse, Partners Group a une nouvelle fois dépassé les attentes des analystes au niveau de la masse sous gestion. Fort d'une demande clientèle solide, la direction du groupe zougois affiche par ailleurs un bel optimisme pour l'exercice en cours.

Credit Suisse s'enrobait de 0,8%, alors que son rival UBS restait juste en dessous de la ligne de flottaison (-0,04%). Le troisième mousquetaire bancaire Julius Bär (-0,3%) était relégué en queue de peloton.

Novartis (+0,3%) a engagé en qualité de directrice du département d'oncologie Elizabeth Barrett, une transfuge de son concurrent américain Pfizer, en remplacement du démissionnaire Bruno Strigini.

L'autre mastodonte rhénan Roche cédait du terrain, à l'instar de Nestlé (-0,1% chacun). La multinationale veveysane a vu sa recommandation d'achat sabrée par UBS, qui l'a dégradée à "neutral" et a revu son objectif de cours à la baisse. La banque aux trois clés estime qu'après une progression de 15% en 2017, le titre semble désormais bien valorisé.

Le conglomérat ABB (+0,2%) va étoffer son conseil d'administration en proposant la nomination de trois nouveaux administrateurs lors de la prochaine assemblée générale. Comme deux des sortants ne seront pas candidats à leur réélection au sein de l'organe de surveillance, celui-ci passera à 11 membres, contre 10 actuellement.

SGS (+0,04%) a annoncé l'acquisition du belge Laboratoire de Contrôle et d'Analyse (LCA), dont le chiffre d'affaires annuel avoisine le million d'euros.

Sonova (-1,5%) tenait la lanterne rouge. Bernstein avait estimé mercredi que les ventes du fabricant d'appareils et prothèses auditives sur l'important marché des vétérans de guerre aux Etats-Unis avaient perdu du terrain en décembre.

Clariant (-0,8%) n'en menait pas large. Le laboratoire de Muttenz fait l'objet tant d'une enquête de SIX pour une potentielle violation de ses obligations d'annonce dans le cadre de la fusion avortée avec l'américain Huntsman, que d'un commentaire élogieux de Goldman Sachs.

Dufry (-0,4%) a apporté des modifications dans sa structure opérationnelle et amaigri son comité directeur afin de faciliter la prise de décision et de se rapprocher du marché, selon son patron Julian Diaz.

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