Zurich (awp) - La Bourse suisse a retrouvé de la vigueur en milieu de matinée mercredi, après avoir ouvert à l'équilibre. Ses homologues de Paris, Francfort et Londres pointaient aussi dans le vert. Seul un des poids lourds du SMI, le géant pharmaceutique Novartis, était pénalisé après des accusations de l'Agence américaine du médicament (FDA).

"Le yuan récupère une partie du terrain perdu en début de semaine contre le dollar, relève un commentaire d'Activtrades. Pour le moment, Pékin semble avoir l'intention de ne pas ouvrir un nouveau front dans le conflit commercial, en ajoutant de la monnaie à l'équation, mais le ton est donné et une belligérance accrue de la part des États-Unis est susceptible de déclencher de nouvelles dévaluations du yuan."

Les réserves de devises de la Banque nationale suisse (BNS) ont enregistré une hausse en juillet de 8,13 milliards de francs suisses. A la fin du mois sous revue, elles ont atteint 767,90 milliards.

En Allemagne, la production industrielle a replongé en juin, reculant de 1,5% sur un mois, après sa timide reprise de mai. Le déficit commercial de la France s'est dégradé à 5,2 milliards d'euros en juin, retrouvant un "niveau plus habituel". On attend aussi la publication des crédits à la consommation pour juin aux Etats-Unis.

Vers 10h50, le SMI gagnait 0,80% à 9630,15 points. Le SLI progressait de 0,85% à 1468,49 points et le SPI 0,84% à 11'740,00 points. Sur les 30 valeurs vedettes, seule Novartis pointait dans le rouge.

Novartis était toujours bon dernier mais réduisait ses pertes, reculant de 0,2%. Le laboratoire est accusé par la FDA de lui avoir sciemment transmis des données manipulées, dans le cadre de l'approbation d'une thérapie génique coûtant plus de 2 millions de dollars. Le bâlois s'est défendu, assurant avoir "pleinement confiance dans l'innocuité, la qualité et l'efficacité du Zolgensma". Il explique que les données altérées n'ont représenté qu'une "petite portion" de l'ensemble des documents.

Roche ne semblait pas souffrir de la nouvelle affectant son concurrent, gagnant 0,8%.

UBS avançait de 0,1%. Le fisc transalpin a adressé en décembre 2018 une demande d'assistance administrative à l'Administration fédérale des contributions (AFC), rapporte la dernière édition de la Feuille fédérale. Ses homologues Credit Suisse (+0,2%) et Julius Bär (+0,1%) n'étaient pas loin.

Lonza (+2%) faisait la course en tête, suivi Nestlé (+1,5%).

Swatch Group (+1,2%) remontait dans le haut du classement, devant son concurrent Richemont (+0,8%). Goldman Sachs a relevé l'objectif de cours de l'horloger biennois à 345 francs suisses. Son analyste estime que la demande pour la marque à forte marge Omega devrait à nouveau grimper en Chine continentale au deuxième semestre.

Swiss Re (+1,2%) semblait profiter des résultats solides du deuxième trimestre du réassureur Munich Re.

Sur le marché élargi, Ascom gagnait 4,8%. Veraison Capital, Luxempart et Loys Investment ont constitué un groupe d'actionnaires "fort" détenant 15,9% du capital de l'entreprise qui s'est débarrassé lundi de son directeur général. Une action qui était voulue par Veraison, qui exige notamment l'examen d'une mise en vente pure et simple de l'entreprise.

L'aciériste Schmolz+Bickenbach peinait (-1,9%), après avoir enregistré une perte nette de 13,6 millions d'euros (environ 14,9 millions de francs suisses) au deuxième trimestre.

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