Zurich (awp) - La Bourse suisse compensait partiellement ses pertes lundi à l'approche de la mi-journée, mais restait encore dans le rouge. Les investisseurs étaient prudents à trois jours d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et face aux incertitudes concernant la Réserve fédérale américaine (Fed).

Après un discours jeudi de John Williams, président de l'antenne de la Fed de New York, les acteurs du marché ont largement misé sur l'annonce d'une baisse d'un demi-point de pourcentage des taux lors de la prochaine réunion de la banque centrale fin juillet, soit le double de ce qui était prévu.

Mais la Fed de New York a tenté d'expliquer vendredi que les commentaires de M. Williams ne relevaient nullement d'une annonce à venir mais de commentaires sur 20 ans de recherche.

"La tendance a aussi été plombée dans les dernières minutes de la séance par de nouvelles tensions dans le détroit d'Ormuz après l'arraisonnement d'un cargo pétrolier britannique par les forces iraniennes", a relevé John Plassard de Mirabaud.

A 10h49, le SMI reculait de 0,05% à 9932,42 points, alors que le SLI montait à peine de 0,01% à 1525,73 points. Le SPI abandonnait par contre 0,09% à 12'017,72 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 15 reculaient, une (Nestlé) était stable et 14 montaient.

Parmi les plus fortes contractions se trouvaient Temenos (-2,1%), SGS (-0,8%) et Zurich Insurance (-0,8%). Le spécialiste de l'inspection et de la certification, qui a effectué une petite acquisition au Royaume-Uni, était pénalisé par un abaissement d'objectif de cours et de recommandation par Kepler Chevreux.

Novartis (-0,5%) reculait également. Le laboratoire ne profitait pas de l'annonce d'un test sur l'humain du biosimilaire expérimental du denosumab, sur des patientes ménopausées souffrant d'ostéoporose.

Hormis Nestlé qui faisait du surplace, le troisième poids lourd Roche (+0,2%) renouait avec une évolution positive.

Le classement des "blue chips" était toujours dominé par Julius Bär (+2,3%). Le gestionnaire de fortune a pourtant connu un premier semestre difficile, marqué par un repli des résultats sur tous les fronts. Le groupe bancaire zurichois maintient la barre et espère toujours réduire drastiquement ses coûts sur l'ensemble de l'exercice.

AMS (+1,7%) ainsi que les deux autres bancaires UBS (+0,9%), qui publie ses résultats trimestriels mardi, et Credit Suisse (+0,8%) étaient également recherchés.

Clariant (+0,7%) rebondissait après une ouverture négative. Le chimiste de spécialités a conclu un accord de vente avec le fonds d'investissement new-yorkais Arsenal Capital Partners pour ses activités d'emballage de produits pharmaceutiques pour 308 millions de francs suisses.

Sur le marché élargi, Meyer Burger (-18,6%) chutait lourdement. Le groupe a lancé un avertissement sur résultats au 1er semestre. L'équipementier de l'industrie solaire a averti que les six premiers mois de l'exercice en cours se seront soldés par un résultat net nul. Seule la cession d'activités de découpe de plaques ("wafer") permet au groupe bernois de se raccrocher à l'équilibre.

Parmi les autres mouvements notables à l'indice SPI figuraient Polyphor (-4,8%) et Wisekey (-2,7%), ainsi que Dufry (+1,8%) et Bossard (+1,0%). Selon certains observateurs, le titre Dufry pourrait remonter vers 90 francs suisses.

al/ck