Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert dans le rouge vendredi, échaudée par les nouvelles mesures de confinement décrétées pour faire face à la deuxième vague de coronavirus. L'approche de l'élection présidentielle américaine mardi prochain tenait également les analystes en haleine.

La Bourse de New York a terminé jeudi en reprenant des couleurs, tirée par un rebond de la tech et la conjoncture américaine. Le Dow Jones Industrial Average a terminé en hausse de 0,52%.

Le produit intérieur brut (PIB) américain s'est redressé de 33,1% en rythme annualisé entre juillet et septembre, après une chute de 31,4% au 2e trimestre, selon une estimation préliminaire du département du Commerce.

Ce taux de croissance correspond cependant à un repli de 9,5% selon les méthodes de calcul européennes, a précisé John Plassard de Mirabaud Banque.

Ce vendredi, les investisseurs surveilleront la croissance dans la zone euro au troisième trimestre et l'inflation aux Etats-Unis en septembre.

Selon M. Plassard, "les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin à quelques jours des élections présidentielles américaines et après la publication de résultats décevants d'Apple, d'Amazon, de Twitter et même de Facebook".

A la Bourse suisse, l'indice vedette SMI reculait de 0,55% à 9497,82 points peu après l'ouverture, après avoir clôturé en baisse de 0,65% jeudi soir. L'indice SLI cédait 0,49% à 1465,49 points et le SPI perdait 0,51% à 11'889,84 points.

Swiss Re (+1,2%) dominait les échanges, alors que la majorité des valeurs vedettes reculait. Le géant de la réassurance est resté dans le rouge sur les neuf premiers mois de l'année, mais a affiché une perte moins importante que prévu. Les primes encaissées sont supérieures aux attentes.

Zurich Insurance (+0,3%) était entraîné dans le sillage salvateur de Swiss Re, tandis que Swiss Life (-0,4%) reculait.

Geberit (+0,2%) montait aussi, après avoir dévoilé la veille des résultats trimestriels en baisse mais supérieurs aux attentes. Le groupe profitait modestement de plusieurs relèvements d'objectifs de cours.

Lafargeholcim était stable. Le géant des matériaux de construction a bouclé mieux que prévu ses résultats au troisième trimestre et la direction générale se déclare confiante pour la suite de l'exercice.

A l'autre bout du tableau figuraient Clariant (-3,8%), AMS (-2,4%) et Richemont (-1,4%). Le chimiste de spécialités bâlois a dévoilé jeudi des résultats globalement en retrait au troisième trimestre, impactés par la pandémie de Covid-19, la chute des prix du pétrole et des effets de change défavorables. Plusieurs analystes ont dans la foulée abaissé l'objectif de cours de Clariant.

AMS était pénalisé par les ventes décevantes d'Iphone du géant américain Apple, un important client du groupe autrichien.

Novartis (-0,7%) ne profitait pas de l'homologation par la Commission européenne du médicament Adakveo contre les crises vaso-occlusives pour les patients atteints de drépanocytose à partir de 16 ans.

Les deux autres poids lourds Roche (-0,8%) et Nestlé (-0,6%) cédaient également leurs gains.

Lonza (-0,3%) limitait son repli. Le sous-traitant de l'industrie pharmaceutique a été sélectionné par le laboratoire Astrazeneca pour la production de sa combinaison expérimental d'anticorps destinés à prévenir et à traiter le Covid-19.

Sur le marché élargi, Sunrise (+0,2%) ne profitait que très modestement du feu vert du gendarme de la concurrence (Comco) au rachat de ce dernier par son concurrent UPC Suisse.

al/fr