Zurich (awp) - Après avoir quelque peu calé la veille, non sans avoir atteint en cours de séance un plus haut historique, la Bourse suisse se reprenait de son ouverture dans le rouge à l'approche de la mi-journée, s'affichant quasiment à l'équilibre. Les impulsions venues d'outre-Atlantique manquaient cependant à l'appel, New York ayant clôturé mardi en repli.

Tant du côté de Wall Street qu'à Zurich l'ambiance a quelque peu été plombée mardi par les nouvelles prévisions économiques du Fonds monétaire international (FMI), note Mirabaud Securities dans son commentaire. L'institution de Bretton Woods, près de Washington, qui avait déjà révisé à la baisse à deux reprises ses anticipations les trimestres précédents, n'attend plus que 3,3% de croissance cette année dans le monde, soit 0,2 point de moins par rapport à ses expectations de janvier et 0,4 de moins par rapport à celle d'octobre 2018.

Les investisseurs ont affiché une certaine nervosité dans l'attente de résultats trimestriels outre-Atlantique, dont notamment jeudi ceux de plusieurs grandes banques. La Bourse de New York a ainsi terminé dans le rouge, marquant une pause à l'approche de la saison des résultats et face à la menace d'un regain de tensions commerciales entre Washington et Bruxelles.

Ce mercredi, les investisseurs attendront tout particulièrement les conclusions de la Banque centrale européenne (BCE) et ses décisions en matière de politique monétaire, tout comme ses commentaires quant à l'évolution de la conjoncture dans la zone euro, après l'abaissement par le FMI de ses prévisions. Sur le front des nouvelles macro-économiques, l'Insee a fait part d'une légère croissance de 0,4% de la production industrielle française en février.

Vers 10h40, l'indice Swiss Market Index (SMI) notait à 9578,27 points, en infime repli de 0,04%. L'indicateur Swiss Leader Index (SLI) en faisait quasiment de même, tout en évoluant cependant en zone verte à la faveur d'un imperceptible gain de 0,07% à 1476,28 points. Le Swiss Performance Index (SPI) se repliait d'à peine 0,02% à 11'427,42 points. Sur les 30 valeurs vedettes du SLI, dix subissaient un tassement.

Côté perdants, Julius Bär (-2,4%) essuyait la plus grosse baisse, sans nouvelle particulière concernant le gestionnaire de fortune zurichois éjecté du SMI.

Alcon (-1,6%), après des débuts réussis en Bourse la veille, accusait le coup, juste devant sa maison-mère Novartis (-1,5%). Le titre du géant pharmaceutique bâlois, un des trois poids lourds de la cote, souffrait de la révision à la baisse par plusieurs banques de leur objectif de cours pour l'action du laboratoire.

Les deux autres poids lourds offraient un peu plus de résistance, le voisin et concurrent Roche progressant de 0,1%, malgré la confirmation par le laboratoire de perquisitions dans ses bureaux en Allemagne. Nestlé gagnait 0,3%.

Parmi les principaux gagnants de l'ouverture figuraient notamment Lonza (+2%), Vifor (+1,2%), Lafargeholcim (+1%) et SGS (+0,7%). Les bancaires Credit Suisse et UBS prenaient toutes deux 0,3%.

Du côté du marché élargi, parmi les mouvements notables figurait la dégringolade de 5,7% de l'action Valora, Baader Helvea recommandant désormais de se séparer des titres du détaillant bâlois qui exploite notamment les kiosques ainsi que les points de vente Bretzelkönig.

Kuros (-2,9%), Asmallworld (-2,4) et Tornos (-2,3%) s'inscrivait également parmi les plus gros perdants, sans informations particulières.

Se négociant hors dividende, l'action Forbo s'étoffait pour sa part de 0,4%.

A l'autre extrémité, Gurit (+5,7%) continuait de mener la course des gagnants après avoir dévoilé mardi soir un chiffre d'affaires en hausse de plus de moitié sur les trois premiers mois de 2019. Airopack (+4,5%), dont le sursis concordataire a été prolongé de deux mois par le Tribunal cantonal de Zoug grimpait sur la 2e marche du podium.

Cosmo (+3,3%) tirait profit de l'annonce d'un accord de commercialisation pour un dispositif de coloscopie avec Medtronic.

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